La révision constitutionnelle intéresse de nombreux partis politiques. Après le président de Jil Jadid, Soufiane Djillali qui a affirmé attendre le brouillon du comité d'experts désigné par le président de la République pour plancher sur le dossier, Filali Ghouini, président du mouvement El Islah, a été plus loin, puisqu'il a affiché, hier à Oran, la volonté de son mouvement de participer aux grands ateliers qui suivront la remise de la copie des experts au chef de l'Etat. Ghouini, qui présidait le conseil de coordination régionale ouest de son parti a affirmé avoir mis en évidence l'intention de la formation qu'il préside d'agir «avec efficacité et responsabilité aux différents ateliers des grandes réformes et à leur tête la réforme de la Constitution». L'objectif poursuivi par El Islah consiste à faire en sorte à ce que «la prochaine loi fondamentale soit la Constitution de l'Algérie et pour tous les Algériens». Ghouini n'entend visiblement pas rater le rendez-vous et s'y prépare activement. Ainsi, le parti dit avoir ses propositions : «Tout ce que nous avons accumulé comme expérience politique et ce que nous avons appris auprès des citoyens et citoyennes lors de rencontres»,seront mis à contribution dans les ateliers, souligne le président d'El Islah qui entend «contribuer à l'élaboration d'une Constitution qui répond aux attentes de la société et aux revendications légitimes soulevées par le Hirak et exprimées par la classe politique». Par ailleurs, il a fait savoir que le mouvement El Islah valorise les décisions d'apaisement général et les consultations politiques d'aller vers le dialogue avec les différents acteurs de la scène politique nationale. Filali Ghouini a exhorté les présidents des bureaux de wilaya de son mouvement à coordonner avec les autres acteurs du pays et les composantes de la sphère politique locale pour l'ouverture de discussions et de consultations et faire part des idées qui peuvent être présentées comme propositions, une fois que la première mouture de la réforme de la constitution sera prête. De son côté, le président du PRA, Kamel Bensalem, a affiché à Alger la disponibilité de son parti «à contribuer à l'édification de l'Algérie nouvelle et à la restauration de la confiance des Algériens, notamment des jeunes et partant, adhérer au projet du président de la République à commencer par le dialogue auquel il a appelé». Bensalem qui s'exprimait en marge d'une réunion du conseil national du PRA, au Centre international de la jeunesse à Sidi-Ferruch, à Alger, a souligné l'importance d'édifier «l'Etat de droit et des institutions qui ouvrent la voie à tous les Algériens et Algériennes sans exclusive, et qui luttent pour éradication de la corruption». Affirmant que les citoyens ont adhéré au projet du président de la République, notamment après «la consultation de personnalités importantes et respectées de l'opinion publique, qui étaient marginalisées, ce qui a permis de constater la bonne volonté du président pour un changement réel». Bensalem a estimé que le problème de l'Algérie «n'est ni financier ni économique mais lié, plutôt à l'absence de confiance et à la marginalisation des compétences et personnalités capables d'apporter un plus à notre patrie». Il a fait savoir, à ce titre, que le PRA prépare une plate-forme d'action commune à laquelle participent toutes les élites, parmi les cadres et les jeunes du Hirak, des organisations politiques et de la société civile en vue de formuler des propositions et des solutions adéquates aux questions des jeunes.