«Il faut se débarrasser des mentalités routinières de gestion, qui ont montré leurs limites et n'ont fait qu'ajouter des complications dans le quotidien des citoyens. L'élu local doit être au service des citoyens notamment dans les quartiers populaires» c'est ce qu'a déclaré le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Kamel Beldjoud, lors de l'installation; hier, du wali d'Alger, Youcef Chorfi, en remplacement de Abdelkhalek Saouda. Dans ce sillage, Beldjoud a exhorté le nouveau wali d'Alger d'effectuer des visites régulières sur le terrain et prendre des mesures urgentes pour la prise en charge des préoccupations des citoyens et de rompre avec les anciennes pratiques de gestion de l'une des plus grandes capitales du Bassin méditerranéen. D'autre part, le ministre de l'Intérieur a insisté sur l'importance de relancer les travaux des grands projets en cours, d'autant plus que les investissements sont disponibles. Dans ce sens, Beldjoud à réitéré, durant ses déplacements récents dans les wilayas du pays, pour l'installation des nouveaux walis, son appel à l'adresse des élus, indiquant que «les représentants des collectivités locales, walis, chefs de daïra et élus locaux doivent se pencher en priorité sur les questions urgentes ayant trait à la vie quotidienne des citoyens, à travers tout le territoire de la wilaya pas seulement dans les chefs-lieux». Et d'ajouter : «Il est inconcevable de voir en 2020, et en dépit des budgets colossaux alloués, des écoles sans électricité et sans chauffage, des cités sans eau et des routes défoncées. Cela est la responsabilité de tous, à commencer par l'élu communal en passant par le chef de daïra, le wali et le ministre.» Un discours qui intervient en parallèle avec le mouvement partiel opéré par le président de la République , dans le corps des walis, et qui tend à confirmer la volonté de l'Etat à insuffler un souffle nouveau dans les gestions et le développement des collectivités locales, basé essentiellement sur le passage d'une gestion administrative à une gestion visant l'autonomie des localités et la prise en charge des problèmes des citoyens. «Le mouvement partiel effectué dans le corps des walis et des walis délégués s'inscrit dans le cadre des changements qu'a connus le pays dans la perspective de construire une nouvelle Algérie où prévaut la justice, le développement et la prospérité .Tout cela nécessite les efforts de tous les responsables à tous les niveaux, ainsi que les citoyens.»Cela étant, au cœur de cette nouvelle stratégie subsiste l'épineux problème du manque de prérogatives allouées au P/APC et aux chefs de daïra, réduits à soumettre tous les dossiers pour approbation à la wilaya, et d'en attendre le feu vert. Une absence d'autonomie dans la gestion des affaires de la localité, qui a longtemps pesé tant sur le développement économique, que sur le traitement des requêtes et des préoccupations des citoyens. C'est précisément, sur ce volet sensible, qu'intervient le nouveau Code des collectivités locales, qui se trouve en phase de finition actuellement, et qui en plus de l'instauration du principe de centralisation, prévoit le «renforcement des prérogatives des Assemblées locales élues pour relancer la dynamique de développement et répondre aux aspirations de la population, d'une répartition claire des prérogatives et sur la rationalisation de l'intervention des collectivités territoriales à travers la révision de l'organisation et du fonctionnement des entreprises publiques locales».