Est-ce encore besoin de s'interroger sur les interrelations entre l'administration territoriale et à la population, et plus précisément sur le rôle crucial qu'y joue le wali en tant que représentant du gouvernement au niveau local, rôle qui semble une évidence, aller de soi ? Le récent mouvement opéré par le chef de l'Etat, Monsieur Abdelmadjid Tebboune dans le corps des walis et walis délégués semble s'inscrire dans cette optique de changement et de rénovation de l'administration locale à travers des responsables conscients, obéissants au réalisme le plus pragmatique et entraînés par la volonté inébranlable de servir l'intérêt de la collectivité locale notamment en forgeant des liens sociaux, économiques et politiques en vue de l'émergence d'un véritable espace public dans lequel les citoyens, la société civile, les jeunes peuvent s'organiser sur la scène locale : la construction de la démocratie participative et ainsi s'engager dans la vie de la cité. Il reste à chaque wali à prendre sérieusement en compte cette réalité et à bâtir un dialogue permanent avec les citoyens, les jeunes en particulier qui ont vocation de jouer un rôle important dans la mise en œuvre de ce renouveau de gestion et de gouvernance locale avec la participation de tout le monde sur la base d'un dialogue sérieux que l'aggravation des préjugés et la recrudescence des incompréhensions de part et d'autre du champ politique rendent plus que jamais nécessaire. La proximité des responsables locaux avec l'ensemble du corps social est d'autant plus justifiée qu'elle figure en bonne place dans le programme politique du président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune tant les pratiques et les comportements du passé ont montré leurs limites, marginalisation, et l'insuffisante prise en compte des aspirations de la population ont elles-mêmes participé à l'échec de la relation administration-administrés. Pour cela, le nouveau ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud lors de l'installation des nouveaux walis dans certaines wilayas de l'intérieur du pays a beaucoup insisté sur la nécessité pour les cadres des collectivités locales " d'assumer leurs responsabilités en prenant en considération les préoccupations des citoyens, d'autant que l'argent est disponible ". Le ministre de l'Intérieur a affirmé que " les représentants des collectivités locales, walis, chefs de daïras et élus locaux doivent se pencher en priorité sur les questions urgentes ayant trait à la vie quotidienne des citoyens, à travers tout le territoire de la wilaya pas seulement dans les chefs-lieux ". Les orientations et les instructions adressées par M. Beldjoud aux responsables des collectivités territoriales ont sans doute pour objectif essentiel de renforcer quotidiennement les moyens de consolider et de dynamiser la décentralisation dans tous les domaines afin de faire face avec succès aux nouveaux impératifs du développement local à travers de nouvelles mesures urgentes pour l'amélioration des conditions de vie des citoyens. A ce titre, le ministre de l'Intérieur a indiqué que les walis ont comme mission principale de " procéder en toute urgence au diagnostic de la situation locale, cité par cité, et intervenir rapidement pour prendre en charge les préoccupations urgentes de la population ". " Il est inconcevable de voir en 2020, et en dépit des budgets colossaux alloués, des écoles sans électricité et sans chauffage, des cités sans eaux et des routes défoncées ". Il a estimé que cela est la responsabilité de tous, à commencer par l'élu communal en passant par le chef de daïra, le wali et le ministre. A bien saisir les propos du ministre de l'Intérieur, il n'est plus question pour les responsables locaux à quelque niveau que ce soit à se livrer à la démagogie, l'irresponsabilité. Les collectivités territoriales ont désormais besoin d'éléments responsables qui doivent se livrer à une tribune de clarification, l'ouverture des perspectives, la redynamisation des chantiers de développement en souffrance depuis des années, la construction d'un pont entre le wali et les citoyens face au devenir que traverse le pays avec espérance et volonté de construire ensemble l'Algérie nouvelle, comme le veut le peuple, son avenir. Il s'agit donc et plus précisément d'envisager l'avenir avec davantage de proximité avec les citoyens à travers des garanties, de la ligne de la démocratie participative, la ligne d'un pouvoir local populaire et transparent. Le discours du ministre de l'Intérieur, M. Kamel Beldjoud ne laisse dans l'ombre aucun aspect de la vie politique, sociale, culturelle et économique. Au niveau local, ne permettant aucune confusion à cet égard . Tel est le rôle et la mission que doivent s'approprier les walis et à travers eux les élus locaux : la conquête de la confiance du citoyen. Pour cela l'Etat a mis à la disposition des chefs d'exécutifs de wilaya tus les moyens, outils et instruments pour traduire plus efficacement dans les faits le programme présidentiel dans son étape supérieure qu'est le changement. D'où le rappel fait par M. Beldjoud que le mouvement dans le corps des walis et des walis délégués s'inscrit dans le cadre du programme du président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, qui s'est engagé à " opérer des changements dans divers domaines pour une Algérie nouvelle ", le ministre de l'Intérieur a également mis l'accent sur l'importance " d'adhérer efficacement et sincèrement à cette démarche aze service du pays ", et ce " En attendant la valorisation du programme du président de la République par le Parlement, les responsables locaux doivent entamer le changement en se rapprochant davantage des citoyens afin de connaitre leurs difficultés quotidiennes et œuvrer à les résoudre ". Le ministre de l'Intérieur dans le même sillage a relevé, que dans le cadre des différentes formules de développement local, " des projets de développement n'ont pas été lancés, donc il y a beaucoup d'argent non consommé à exploiter dans les meilleurs délais pour améliorer les conditions de vie des citoyens ", ajoutant qu'à défaut, le président de la République s'est engagé à mobiliser les budgets nécessaires à cet effet. Dans la même direction, M. Beldjoud à mis l'accent fort sur l'importance d'impliquer les différents acteurs de la société dans la mise en place d'une " stratégie locale de développement " conformément à la feuille de route puisée dans le programme du chef de l'Etat. " On peut faire avancer les choses avec de la volonté ", a-t-il martelé, mettant en garde contre les sorties de terrain " inefficaces ".