Une délégation du MSP conduite par Abderezzak Makri a été reçue, hier, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé la Présidence dans un communiqué. D'après la déclaration du MSP, la rencontre a porté sur plusieurs dossiers nationaux et internationaux, caractérisés par une grande convergence de points de vue. Il s'agit notamment «du dossier des réformes et la nécessité d'organiser des élections législatives et locales, libres et honnêtes après l'amendement de la Constitution et du Code électoral», indique la même source, sans préciser, toutefois, si le Parlement sera dissous dans ses deux chambres. Le dossier économique et les dangers qui guettent le pays dans ce domaine, a été également évoqué. Le président du parti a fait observer à ce propos que «la réussite des réformes et du rétablissement de la confiance résultera de la prospérité et du développement dans le domaine économique, faisant de l'Algérie un pays fort et influent». «Cela est possible lorsqu'il y a une bonne gouvernance, une stabilité politique et sociale et la voie vers cet objectif passe par le dialogue, le consensus, la légitimité, la crédibilité et la force des institutions. Nous avons senti une forte volonté de la part du président dans ce contexte», peut-on lire sur le communiqué de ce parti. Il était question aussi, «de la poursuite, sans relâche, de la lutte contre la corruption et la récupération des fonds importants que les banques ont octroyés, pillés et dilapidés, ainsi que l'instauration d'un environnement d'affaires exempt de corruption, fondé sur la justice, la transparence, l'égalité des chances et la création accélérée d'une institution économique prospère qui apporte une valeur ajoutée et de l'emploi, sans exclusion». Les discussions ont également porté sur «les questions internationales, en particulier la crise libyenne, à propos de laquelle le MSP s'aligne sur la position officielle de l' Algérie, qui favorise la solution politique inclusive, loin de toute ingérence étrangère». La délégation du Mouvement a également salué «le retour de la diplomatie algérienne dans le dossier, sensible et complexe, libyen». Enfin, le président du MSP a souligné «la nécessité de continuer à prendre des mesures d'apaisement et la libération des détenus du Hirak». Pour rappel, Tebboune a reçu également le président du parti Jil Jadid, Soufiane Djilali. Cette rencontre entre dans le cadre des consultations lancées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avec des formations politiques, personnalités nationales et représentants de la société civile. Par ailleurs, le MSP avait déjà annoncé qu'il sera «partie prenante du processus de dialogue afin de contribuer aux réformes et à proposer ses idées et ses suggestions». «Notre devoir national et le devoir des autres est de donner au nouveau président la chance de réussir, (...) sa réussite est dans l'intérêt de l'Algérie et de l'ensemble des Algériens, qu'ils aient participé ou pas au scrutin, qu'ils aient voté pour lui ou pas», avait-on ajouté, dans un communiqué. Le MSP, faut-il le rappeler, n'a pas présenté de candidat au scrutin et n'a plébiscité aucun des candidats en lice, estimant que «les conditions requises, notamment la transparence de l'élection et la satisfaction des revendications du Hirak, n'étaient pas réunies». Cette formation, qui se réclame des Frères musulmans, avait été membre de l'Alliance présidentielle de 2004 à 2012.