Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a indiqué, en marge de la rencontre gouvernement-walis, que l'Exécutif a fixé les axes d'une réforme profonde du secteur. Ce plan de changement du système de la santé publique, est basé sur la mise en place de plans d'urgence pour les hôpitaux et les différentes structures de la santé. Affirmant dans un premier temps la mise en place d'un dispositif qui permettra de faire face aux déficiences, qui provoquent la détérioration et handicapent le fonctionnement de ces infrastructures. En effet, lors de son allocution, Abderrahmane Benbouzid fait un bilan sévère des problèmes auxquels fait face son secteur, et regrette la médiocrité de la prise en charge des patients, déplorant, notamment la mauvaise prise en charge des femmes dans les services obstétriques, le manquement au Code d'hygiène, la déshumanisation, le surpeuplement, la disparité dans l'accès aux soins d'une région à l'autre du pays. A côté du retard dans l'achèvement des projets déjà enregistrés et de la mise en ouvre des programmes de réforme du secteur. Abderrahmane Benbouzid se montre particulièrement inquiet face à l'urgence de son secteur, allant jusqu'à qualifier la situation de «désespérante», il affirme que cette situation est la raison des tensions entre les patients et les professionnels du secteur. Il s'est d'ailleurs montré très anxieux face à la recrudescence de la violence à l'encontre du personnel médical. Les insuffisances de la mauvaise gestion du secteur ne s'arrêtent pas là, puisque le ministre la Santé affirme par ailleurs que durant de longues années, les structures de santé de proximité ont été négligées, pour ne pas dire abandonnées, et ce en dépit du fait qu'en termes de membres, elles sont largement suffisantes pour répondre aux besoins des citoyens, ce qui entraîne, selon lui, le médecin généraliste à avoir un rôle de second, dans les soins et l'orientation des patients, et ce, outre le retard injustifié dans les programmes de numérisation du secteur, des déficiences de maintenance, une grande insuffisance d'utilisateurs paramédicaux et des déséquilibres dans la distribution des produits pharmaceutiques, sur le marché national. Face à l'urgence de la situation, le ministre de la Santé affirme qu'une réforme urgente et globale s'impose d'elle-même. Affirmant que des mesures concrètes doivent être prises dans l'immédiat pour la sauvegarde du système de santé publique. Préconisant notamment l'amélioration de l'accueil des citoyens en formant des assistants à l'accueil et à l'orientation, en plus de la formation des médecins «généralistes urgentistes», en plus du renforcement de la sécurité au sein des structures, pour la protection des biens et du personnel médical. Affirmant en outre, veiller au recrutement d'agents de sécurité hautement qualifiés. En ce qui concerne la prise en charge des malades, le ministre affirme vouloir garantir la disponibilité permanente des médicaments et la rationalisation de leur gestion, en plus de la mise en place et de l'activation des comités d'urgence.