Chute des prix du pétrole sur le marché international, recul de la production nationale en matière d'hydrocarbures, érosion des réserves de change et la mise en quarantaine de l'un des principaux partenaires économiques de l'Algérie, la Chine. La célébration du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures le 24 février 1971 et la création de l'Union générale des travailleurs algériens Ugta en 1956 intervient dans un contexte très particulier cette année, marqué par une crise politique et une incertitude économique. Hier, lors de son déplacement dans la ville de Hassi Messaoud qui a abrité cette cérémonie, le Premier ministre Abdelaziz Djerad accompagné du ministre de l'Energie et du président-directeur général de la compagnie nationale des hydrocarbures, la Sonatrach et le porte-parole de la Centrale syndicale, a affirmé que le choix du lieu pour la célébration de cette date historique «n'est pas fortuit». «C'est dans cette région que de jeunes Algériens ont décidé un jour, le 24 février 1971, de reprendre en main le contrôle de l'une des plus importantes richesses du pays l'or noir. C'est aussi l'occasion pour lancer un nouveau défi à prendre par la nouvelle génération d'Algériens qui est celle d'une transition énergétique souple», a affirmé le Premier ministre Abdelaziz Djerad, pour qui la jeunesse algérienne doit s'inspirer du combat de l'ancienne génération pour renforcer «les bases de la nouvelle République». Lors de son discours devant les cadres du secteur de l'énergie et les travailleurs, le Premier ministre a rappelé l'engagement de son gouvernement pour « la protection des acquis sociaux des travailleurs à travers la révision à la hausse de salaire minimum garanti, et le maintien des transferts sociaux». Pour cela, il est question, explique le Premier ministre de «mobiliser les moyens et les ressources humaines pour atteindre l'objectif escompté, celui du développement économique du pays». Dans cette optique, Abdelaziz Djerar a réitéré l'engagement de son gouvernement à encourager «l'exploitation des hydrocarbures et les énergies renouvelables », deux dossiers prioritaires dans le programme du président de la République. «L'objectif est d'aller vers la diversification de l'économie nationale et de la libérer de sa dépendance aux hydrocarbures» précisa-t-il. Pour l'application de son programme de développement, le pays est dans l'obligation de «nouvelles ressources financières pour sa réalisation sur le terrain. Et ce ne serait qu'à travers l'exploitation des énergies fossiles et d'assurer la transitions énergétique pour permettre à la fois de sortir de la dépendance de l'économie nationale aux hydrocarbures». Selon lui, «le gouvernement compte intensifier l'effort de recherche et d'exploration, y compris dans les zones offshores et le nord du pays, pour mettre en évidence de nouvelles réserves d'hydrocarbures, l'optimisation de l'exploitation des gisements d'hydrocarbures par l'utilisation de méthodes de récupération assistée, tout en garantissant la conservation des gisements ainsi que le renforcement des capacités de production».