A peine installé au poste de médiateur de la République, Karim Younès, semble décidé à faire de la lutte contre la corruption administrative une priorité. En effet, ce dernier qui a occupé le poste de coordinateur général de l'Instance nationale de dialogue et de médiation, a reconnu lors de sa dernière sortie médiatique que la corruption administrative pèse lourdement sur les citoyens. Ainsi, ce responsable chargé d'améliorer les relations entre l'administration et les citoyens a précisé que «l'instance qu'il supervise avait pour mission de proposer les mesures permettant de lutter contre la bureaucratie et toutes formes d'abus». Dans son allocution lors d'un atelier interactif sur «les effets de la corruption sur la jouissance des droits de l'homme» organisé par le Conseil national des droits de l'homme (Cndh) et l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (Onplc) en collaboration avec l'Organisation internationale pour la réforme pénale -Bureau Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord), Karim Younès a précisé que «l'instance qu'il supervise a pour mission de «proposer les mesures permettant de lutter contre la bureaucratie et toutes formes d'abus», soulignant que son instance «recevra les plaintes concernant des affaires de corruption administrative et notifiera aux instances concernées les mesures à prendre dans pareils cas». Assurant que «l'instance du médiateur de la République exercera ses prérogatives légales pour diffuser la culture de la lutte contre la corruption en milieu administratif». Karim Younès a formé le voeu de voir «réussir» cet atelier auquel ont participé des experts, des magistrats et des officiers de la police judiciaire, dont des gendarmes et des policiers, à la faveur d'une coordination commune sur le terrain pour lutter contre «ce phénomène abominable». L'Algérie nouvelle à laquelle l'on aspire est «une Algérie où aucune place n'est accordée à la corruption qui sera combattue avec fermeté», a ajouté le médiateur de la République. Il a affirmé, à l'occasion, que la poursuite de la lutte contre ce fléau sera au coeur du projet politique du président de la République, et ce en vue de parvenir à la moralisation de «la vie politique et relancer le développement socio-économique dans un environnement transparent et probe», et partant, ajoute Karim Younes, rétablir «la confiance et la cohésion entre le citoyen et son Etat». Soulignant que la corruption administrative pèse désormais lourdement sur le citoyen, Karim Younès a rappelé la raison pour laquelle le président de la République a créé, le 17 février, l'instance du médiateur de la République, mettant en exergue le rôle qui lui a été confié, notamment la lutte contre la corruption dans les milieux de l'administration centrale et locale, les structures publiques, ainsi qu'au sein du secteur privé assurant des prestations de service public.