Belkhadem a appelé à relancer l'opération de financement face aux menaces des Européens et Israël. Un appel aux pays arabes les incitant à payer leurs contributions budgétaires à l'Autorité palestinienne a été lancé hier par Abdelaziz Belkhadem et Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe. Cet appel intervient, faut-il le souligner, au moment où Israël a décidé de geler les capitaux qui reviennent à l'Autorité palestinienne, ce qu'envisage également l'Union européenne conséquence de la victoire du Hamas aux dernières législatives. Par ailleurs le représentant personnel du président de la République a indiqué que «les rapports de la Ligue arabe ont montré que les aides des pays arabes, destinées à la Palestine, n'ont pas été attribuées, hormis par certains pays mais d'une manière partielle », a noté Abdelaziz Belkhadem, lors de la conférence de presse animée conjointement, hier à Alger, avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa. Sur sa lancée, il a haussé le ton pour pousser, «en toute urgence », les pays arabes à relancer l'opération de financement face aux menaces des Européens et d'l'Israël. C'est, en fait, l'effet direct de la secousse politique provoquée par la victoire du parti Hamas au dernier suffrage ayant eu lieu le mois de janvier dernier. Ainsi, l'onde de choc a touché même l'Union européenne qui table sur un gel de l'aide financière si le Hamas ne renonce pas aux armes. Belkhadem n'a pas manqué, à cette occasion, de souligner que l'Algérie a payé tout son dû aux Palestiniens. Fidèle aux convictions profondes de l'Algérie, Abdelaziz Belkhadem revient sur la victoire du Hamas pour saluer les Palestiniens et les féliciter pour sa victoire aux dernières législatives. Chose qui, selon toute vraisemblance, traduit l'attachement de l'Algérie au choix du peuple palestinien. Sans y aller par quatre chemins, le secrétaire général de la Ligue arabe n'a, en fait, fait que conforter Belkhadem dans son opinion. Il n'a pas, dans le sillage, tari d'éloges sur le peuple palestinien pour avoir exprimé « en toute démocratie son choix qui a été fait devant tous les observateurs étrangers». Une manière de tourner le dos aux contestations émises de part et d'autre, mais aussi de légitimer l'option des Palestiniens. «Le fait de contester et/ou refuser les résultats par certaines instances internationales est grave contre la démocratie», a-t-il affirmé. Il n'a pas, dans la foulée, omis de dire qu'il «est important de soutenir l'opération et les résultats ainsi que le processus de paix qui constitue un choix stratégique de la Ligue arabe». Rebondissant sur l'affaire des caricatures danoises, le secrétaire général de la Ligue arabe, appelé à émettre publiquement son avis, dira, en ses termes propres, que ne nous voulons pas une nouvelle croisade avec l'Occident faisant allusion aux dessins controversés, «et la réaction a été violente», a-t-il renchéri. Abdelaziz Belkhadem a fait savoir que les Etats musulmans ont tenté de privilégier la sagesse et la souplesse. Mais, «il s'est avéré qu'aucune action dans le même sens n'a été tentée par les Occidentaux». Au contraire, poursuit-il, d'autres journaux ont publié les mêmes dessins, «faisant ainsi propager la haine par la provocation». Un appel officiel à l'adresse de l'Organisation des Nations unies, après celle, rappelons-le, des Etats arabes. Le représentant personnel du chef de l'Etat a exhorté l'Onu à voter des résolutions interdisant l'atteinte au sacré et prônant le respect des religions. D'autres affaires ont également fait l'objet de débats et de discussions, entre autres la crise du Liban.