Le ministre d'Etat, Abdelaziz Belkhadem, a déploré, hier, lundi, la faiblesse de l'aide financière arabe à l'Autorité palestinienne qui fait face à une grave crise financière. «Peu de pays ont versé la totalité ou une partie de leur contribution à l'aide financière à l'Autorité palestinienne», a-t-il précisé à l'issue d'une réunion à Alger, d'un comité de suivi des décisions du Sommet arabe d'Alger de mars 2005. Belkhadem a ajouté que «cette question est devenue vitale, notamment après les menaces déclarées des pays donateurs ayant suivi le choix du peuple palestinien, lors des dernières élections». Et de poursuivre : «L? Algérie a apporté sa contribution dans sa totalité et ce, jusqu'au 31 décembre dernier, comme prévu». Le gouvernement israélien a approuvé, rappelons-le, dimanche dernier, des sanctions économiques à l'encontre de l'Autorité palestinienne. Parmi les mesures décidées figure le gel du transfert mensuel de quelque 50 millions de dollars de fonds correspondant au remboursement par Israël des droits de douane et de TVA prélevés sur les produits destinés à la Cisjordanie et à la bande de Gaza. Ces fonds représentent environ 30 % du budget de l'Autorité palestinienne et permettent d'assurer notamment la paye de quelque 140 000 fonctionnaires, dont près de 60 000 policiers et membres des services de sécurité. L?Union européenne a mis, pour sa part, la pression sur le Hamas, en conditionnant la poursuite de son soutien financier à la formation d'un gouvernement prêt à négocier avec Israël. De son côté, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a dénoncé les menaces de sanctions contre l'Autorité palestinienne. Ajoutant que ces sanctions soutenues par certains pays occidentaux allaient produire de graves développements dans la région.