Pour assistance à un ressortissant étranger, dans une opération d'espionnage contre l'Algérie, deux Algériens ont été arrêtés, jeudi, au poste frontalier algéro-tunisien d'Oum Teboul, relevant de la wilaya d'El Tarf, avons-nous appris de sources sécuritaires (PAF). Au terme de cette opération, il a également été saisi des équipements ultrasensibles, dont un drone, un poste émetteur - récepteur portatif, nous a précisé la même source. L'espion étranger aidé par deux Algériens, tentait de prendre des photos des points stratégiques dans cette zone frontalière Est du pays, a expliqué notre source. Cette dernière a ajouté, que le ressortissant étranger est parvenu à quitter le territoire national via les frontières algéro-tunisiennes, avec l'aide des deux Algériens. Contactée par téléphone, une autre source proche de l'affaire, affirme que les deux prévenus, soumis à l'interrogatoire, sont bel et bien impliqués dans cette opération d'espionnage. Par ailleurs, rien n'a filtré sur l'identité et la nationalité de l'espion étranger qui, jusqu'à la mise sous presse, reste activement recherché par les services de sécurité. Au terme de cette opération, les deux mis en cause, à savoir B.B et D. AA, ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal correctionnel d'El Kala (El Tarf). Inculpés de complicité d'espionnage et de tentative d'atteinte à la Sécurité nationale, le magistrat en charge de ce dossier sensible, a, aussitôt ordonné leur placement sous mandat de dépôt, ont conclu les mêmes sources. Notons qu'il s'agit là, de la énième opération d'espionnage du genre depuis 2010, ciblant les points hautement stratégiques dans le pays. On rappelle dans ce sens, l'opération d'espionnage de Hassi Messaoud, dans le Sud algérien. Une affaire impliquant trois ressortissants suisses. Pilotant un «avion espion», immatriculé aux Etats-Unis, l'équipage de nationalité suisse, sous le sceau d'une escale technique, devait filmer des «installations stratégiques» du Sud algérien. Démasqués, les membres de l'équipage, avaient été arrêtés et présentés à la justice, qui les a inculpés d'atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l'Etat, et a délivré à leur encontre un mandat de dépôt. Autre cas similaire d'espionnage, celui des trois Marocains suspectés d'espionnage pour le compte d'Israël. Les espions fournissaient des renseignements «stratégiques» sur l'Algérie aux services secrets israéliens (Mossad). Les trois Marocains étaient associés avec deux Tunisiens et un Algérien dans deux bureaux de consulting juridique implantés à Alger. Servant de vitrine au réseau d'espionnage, les mis en cause promettaient à des femmes algériennes de faciliter leur immigration vers l'Europe, en contrepartie de renseignements précis sur leur pays. Le démantèlement de cette cellule d'espionnage, par les autorités sécuritaires concernées, s'était basé, entre autres, pour inculper les trois Marocains, sur des plans de sites stratégiques tirés de Google Earth, saisis dans leur bureau. Les tentatives d'espionnage se suivent et se ressemblent, usant de différentes nationalités. Comme ce fut le cas en 2019 du DG de l'hôtel Sheraton et le directeur d'une société espagnole, de dessalement d'eau de mer. Les deux étrangers avaient été arrêtés dans une affaire d'espionnage à Alger, dont les investigations avaient, également, abouti à l'interpellation de deux autres personnes, à savoir le directeur d'une société de gardiennage et le responsable de la sécurité de l'hôtel Sheraton. Les quatre mis en cause avaient été déférés devant le tribunal de Chéraga qui les a placés sous mandat de dépôt pour espionnage. La liste des affaires d'espionnage ne cesse de s'allonger dans le temps et dans l'espace. Depuis 2010 jusqu'en 2020, en passant par 2013, 2015 et 2018, les émissaires espions, des pays aux intentions occultes, multiplient les tentatives d'infiltrer le pays, avec la complicité d'éléments algériens. Or, le canevas sécuritaire algérien et la vigilance des éléments tous corps sécuritaires confondus, déjouent toutes tentatives au moment opportun.