Une vue de ghardaïa Les mis en cause étaient en possession de photos de structures sécuritaires algériennes et d'une importante somme d'argent en euros. Les tenants du projet sioniste contre l'Algérie verront sans doute là une énième défaite, après l'arrestation hier, par les services de sécurité à Ghardaïa d'une dizaine d'individus de nationalités différentes qui travaillent au profit du Mossad. Armés d'un matériel de communication de haute technologie, ces espions qui ont été placés sous mandat de dépôt viennent de Libye, du Mali, d'Ethiopie, du Libéria, du Nigeria, du Kenya et de la Guinée. Leur mission n'est pas seulement l'incitation aux violences, mais la transmission de toutes les informations au centre de renseignement du Mossad qui dispose d'agents en grand nombre aussi bien au Maroc, qu' en Libye et également en Tunisie, confient des sources très imprégnées des donnes de l'anti-espionnage. Nos sources n'écartent pas que ces espions se soient mélangés aux réfugiés pour rejoindre le territoire national via les frontières algéro-maliennes ou algéro-marocaines en empruntant des pistes particulièrement connues par des passeurs qui travaillent de concert avec des narcotrafiquants. L'entité sioniste a toujours considéré l'Algérie comme une menace et un pays fermement hostile à son existence et sans aucun doute pour la participation de l'Algérie aux côtés de l'Egypte et de la Syrie en 1973 à la guerre de Kippour. On notera que l'Algérie est l'un des rares pays dans le monde qui n'a jamais reconnu Israël, refusant toute relation avec cette entité. Les principes diplomatiques et historiques de l'Algérie nourrissent une culture anticoloniale d'où cette solidarité avec la Palestine. Sous le règne de feu Chadli Bendjedid, l'Algérie a été le premier pays à reconnaître l'Etat de Palestine. Elle payera cher cette reconnaissance avec une décennie noire qui débutera par l'assassinat de feu Mohamed Boudiaf en 1992. Mais un autre motif est redouté par l'entité sioniste, ce sont à ne pas en douter, ses relations avec l'axe de la résistance. L'Algérie qui a refusé la division de la Syrie relativement au complot pour reconfigurer la géographie du Moyen-Orient, entretient de bonnes relations avec l'Iran, mais a également refusé de classer le Hizbollah comme organisation terroriste. Avec l'avènement de ce qu'on appelle le printemps arabe, le Mossad pense avoir trouvé une aubaine pour s'infiltrer sur le territoire en envoyant des émissaires peu informés sur les capacités des services de sécurité et qui sont à chaque fois démasqués. Les provocations ont commencé déjà avec l'histoire des Sukhoi et Mig 29 que l'Algérie avait achetés à la L'enquête avait déterminé selon le quotidien El Khabar que «le service du Mossad israélien aurait mis la main sur le dispositif de transmission de données de ces avions de combat. Des manipulations qui auraient permis aux services d'espionnage israéliens d'obtenir toutes les informations liées au mouvement de ces Mig 29 pendant leur utilisation par les pilotes algériens». La même source indique «les services de contre-espionnage algériens ont demandé aux autorités fédérales par des canaux diplomatiques, le volume d'informations sensibles que l'espion concerné aurait pu recueillir sur les armes destinées à l'Algérie. Il apparaît de plus en plus évident qu'Israël s'intéresse de très près aux contrats d'armement passés par le ministère de la Défense avec la Russie. Comme la modernisation de la flotte de la marine ou les avions de chasse Mig 29 et les Sukhoi Su-30». Derrière cette tromperie un certain Vadim Liederman, l'attaché militaire de l'ambassade d'Israël à Moscou, qui a été expulsé pour espionnage. Dans son édition à ce propos, la même source soulignait que «l'information n'était pas inconnue du département du renseignement et sécurité algérien, sur le qui-vive depuis pas mal de temps. Elle a conduit les limiers du département du contre-espionnage à rouvrir le dossier des 15 avions de combat Mig 29 Smt, renvoyés, en 2008, en Russie et surtout demander aux autorités fédérales russes des précisions sur l'espion Vadim Liederman et le réseau d'espionnage israélien en Russie». Les services de sécurité du contre-espionnage ne sont pas à leurs premières arrestations. En 2013, trois Marocains suspectés d'espionnage pour le compte d'Israël avaient été arrêtés en Algérie, alors qu'en 2014, c'est un Marocain originaire de la ville de Nador qui avait été arrêté à Annaba, où il avait été poursuivi pour atteinte à la sécurité de l'Etat algérien et espionnage. En 2015 les services de sécurité avaient mis la main sur quatre autres hommes pour espionnage près de Boulimat, à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Béjaïa. Les mis en cause étaient en possession de photos de structures sécuritaires algériennes et une importante somme d'argent en euros. Cette obsession sioniste contre l'Algérie malgré la distance renseigne sur les craintes réelles de cet Etat colonisateur qui n'avait pas manqué d'envoyer des agents portant des nationalités syrienne et libanaise à partir de 2011 sur le territoire algérien, via des aéroports nationaux. Le Jeune Indépendant avait rapporté à ce propos: «Ils auraient pris des dizaines de vols vers Alger dans le but de prospecter le marché algérien, alors qu'en réalité ils seraient en mission très spéciale, pour récolter des renseignements sensibles sur le pays. Fort heureusement, les services de renseignements algériens ont été vigilants, ayant réussi à découvrir l'existence de ces cinq espions du Mossad sur le territoire national». Pour revenir à la ville de Ghardaïa, ceux qui doutent encore sur le fait que des mains étrangères tentent de déstabiliser le pays doivent se rendre à cette évidence. Comme au Liban, où il s'agit souvent d'arrestation d' agents du Mossad pour récolter des informations sur le Hizbollah. Il en est de même, aujourd'hui, pour l'Algérie. Toutefois, le Mossad n'a pas encore réussi, malgré ses tentatives incessantes de s'infiltrer sur le territoire. Depuis 2009, l'Algérie prévoyant les visées sionistes avait insisté, voire exigé des autorités russes de renforcer le dispositif visant à protéger l'acheminement des armes pour l'Algérie comme mesure de sécurité du fait que cet Etat qu'on appelle Israël s'intéresse aussi au complexe militaire russe.