Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu ,jeudi dernier, une délégation du parti du Mouvement national El Islah conduite par Filali Ghouini, président de cette formation politique, a indiqué un communiqué de la présidence de la République. «Lors de cette audience, qui s'inscrit dans le cadre des concertations sur la situation du pays et le projet de révision de la Constitution, auquel un comité d'experts apporte les dernières retouches, la délégation a présenté une série de propositions relatives à la vision du parti pour l'édification d'une nouvelle République fondée sur l'adoption d'une Constitution nationale consensuelle marquant la rupture avec les pratiques du passé», a-t-il été mentionné. à cette occasion, les premiers responsables de ce parti ont soulevé également «l'impérative révision de la loi électorale en vue de moraliser la vie politique et l'animer selon des règles permettant au citoyen de reprendre confiance en la crédibilité de l'action politique», a conclu le communiqué. Il y a lieu de relever, à la suite de cette rencontre, que les visions du Mouvement El Islah convergent totalement avec celles des plus hauts dirigeants du pays, au sujet des questions abordées et de la démarche adoptée. En effet, son président, Filali Ghouini, a réitéré avant même d'être reçu par le chef de l'Etat « sa satisfaction quant à la prise en charge des revendications populaires à travers les concertations menées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, autour de la révision de la Constitution et de la situation générale du pays». Selon Ghouini, ces concertations «témoignent d'une véritable volonté politique pour l'édification d'une nouvelle République reposant sur la concrétisation des revendications populaires», réaffirmant au passage, «la valorisation» de sa formation politique à l'égard de ce processus qu'il a qualifié de «sérieux». Pour lui, ces concertations ont en plus «permis de réunir les différentes composantes de la famille politique en Algérie, toutes obédiences confondues». indiquant que tout en assurant que sa formation politique œuvrait à une «contribution efficace» au chantier de la révision de la Constitution, Ghouini a affiché «la disposition» du Mouvement à faire réussir ce processus, particulièrement pour ce qui a trait à l'organisation du référendum populaire, exhortant par là-même, les militants de son parti à entamer la sensibilisation des citoyens sur l'importance de cette révision. Sur le plan des réformes, ce chef de parti a appelé à la nécessité de «les accélérer» à l'effet de concrétiser les engagements du président de la République, tout en qualifiant certaines décisions, notamment celles relatives à l'exonération du citoyen de quelques impôts, de « prémices de succès » qui commencent à porter leurs fruits. Par ailleurs, toujours dans le cadre des consultations sur le projet de la nouvelle Constitution et la situation du pays, Abdelmadjid Tebboune a reçu une délégation de l'Organisation nationale des enfants de moudjahidine, conduite par son secrétaire général, Khalfa Mebarek, a indiqué un autre communiqué de la présidence de la République. «Lors de cette audience, la délégation a présenté une série d'avis et de propositions relatives à la Constitution, de façon à garantir la fidélité et la continuité dans la préservation des principes du 1er Novembre et la protection de sa mémoire et de son héritage historique». Il a également été évoqué «les efforts à consentir en vue d'adopter une Constitution consensuelle réunissant les conditions de préparation des jeunes afin qu'ils assument leurs responsabilités dans l'édification de l'Etat, dans un esprit ouvert et imprégné des valeurs nationales fédératrices du peuple», a ajouté la source. Il faut rappeler, enfin, que le processus de consultations initié par le premier magistrat du pays dès son investiture lui a permis de se concerter avec un nombre important de partis politiques, d'organisations et de personnalités nationales. Une large adhésion est enregistrée jusque-là de la part de la classe politique quant à l'urgence de réviser la Loi fondamentale, de manière à «asseoir les fondements d'une Algérie nouvelle, bâtie notamment sur un réel équilibre des pouvoirs et sur une justice sociale», comme prôné par l'ensemble des participants à ce processus.