Le gouvernement ordonne la fermeture des lieux à risque et non indispensables, dont notamment les restaurants et les cafétérias jusqu'au 4 avril, mais un flou demeure sur concernant les solutions que présenteront les pouvoirs publics à ces commerces contraints à baisser le rideau en cette période particulière. Les charges s'accumulent et alourdissent les ardoises, l'activité sera à l'arrêt, les répercussions de ces décisions seront difficiles à gérer pour ces commerçants qui activent dans le domaine de la restauration et les cafétérias et qui déplorent le manque d'information et d'orientation de la part des autorités publiques qui, pour l'instant, n'ont donné aucune précision concernant la manière de gestion de ce problème exposé par les concernés. Certes, la santé des citoyens est une priorité absolue, mais qu'en est-il de la préservation de la santé financière et de la sauvegarde de ces entreprises actives dans ce domaine et qui seront contraintes de baisser rideau pendant 15 jours ? C'est la question que se posent actuellement les propriétaires de ces commerces « obligés de suivre les consignes des pouvoirs publics et gérer également les conséquences qu'engendreront ces décisions, car les répercussions sur les entreprises seront difficiles à gérer » déplore le gérant d'un restaurant à Alger contraint de baisser rideau. Ce dernier affirme que son entreprise emploie « une vingtaine de salariés avec leurs charges, en plus du loyer, les factures des services des impôts. Comment allons-nous faire pour régler les factures en l'absence de revenus ?» s'interroge-t-il. Pour lui, « les pertes seront importantes avec la réduction de l'activité durant ces dernières semaines qui ont suivi l'apparition de virus en Algérie, alors que dire si les autorités décideront d'allonger la durée du confinement ? », se demande-t-il. En effet, la décision de fermeture ne concerne pas uniquement les restaurants, les cafétérias aussi sont appelées à fermer boutique. Certaines ont déjà commencé à réduire leur activité depuis jeudi dernier, en vidant les terrasses des grandes villes, en respectant les consignes des autorités locales comme c'est le cas de celles qui activent dans la wilaya d'Alger dont « le personnel a été mis en congé sans solde en attendant l'évolution de la situation après le 4 avril ». C'est le cas de la majorité des commerçants qui activent dans ces domaines au niveau national, qui ne savent pas à quel saint se vouer pour les sauver à la fois de la pandémie qui menace la santé publique et celle de leurs boutiques. A présent aucune décision n'a été dévoilée sur les moyens à mettre en place pour leur permettre de couvrir leurs charges, même si elles sont minimes par rapport aux investisseurs dans le secteur de la restauration.