En obtenant face au NAHD son 5e succès d´affilée, le club algérois revient fort. En battant le NAHD, lors de sa dernière sortie, le Mouloudia d´Alger a montré, réellement, un visage rassurant. Le Onze Vert et Rouge a effectivement fait montre d'une discipline tactique à toute épreuve, de combativité, surtout d'une joie de jouer retrouvée, et d'une forme physique époustouflante en dépit de l'état de la pelouse, grasse et gluante et des conditions atmosphériques des plus exécrables. Ils ont confirmé, par ailleurs, l'excellent résultat ramené d'Egypte face au Enppi, en Champion's league arabe, et ils ont gardé leur «sang-froid» malgré leur élimination prématurée de cette épreuve. Leur coach, Saâdi, ravi et comblé par ce cinquième succès consécutif, contre les Sang et Or de Hussein Dey, un duel, conquis de haute lutte, confirme mes remarques lorsqu'il déclara à la fin du match que «son équipe était prête pour ce derby», et que cette victoire «s'inscrivait dans une dynamique logique des prétentions et ambitions des joueurs à mettre en évidence leurs potentialités physiques et techniques, comme l'atteste leur excellente prestation». Il est évident, par ailleurs, que ce succès, qui couronne pour ainsi dire, «la paix retrouvée chez le Doyen» et la «prise de conscience des joueurs» après une période d'incertitudes et de doute qui ont mis à mal le groupe, avec les conséquences que l'on connaît, va galvaniser davantage Deham et ses camarades pour d'autres conquêtes que les fans sont pressés de voir se concrétiser. Par ailleurs, le coach Saâdi, avec son tempérament de gagneur, annonce la couleur, lorsqu'il déclare que «sans prétention aucune, je n'ai pas l'habitude de m'arrêter en si bon chemin, et que j'ai démontré par le passé que je suis en mesure d'aller au-delà de cinq victoires consécutives». Ces propos rassurants et optimistes, il les formule en se basant sur «le nouveau comportement des joueurs sur le terrain après le travail psychologique intense que j'ai entamé et qui commence à porter ses fruits» et sur «les potentialités techniques et physiques de mon riche effectif». Et c'est dans ce contexte, en outre, qu'il affirmera, sans faire de pronostic, que le «Mouloudia terminera le championnat à une place honorable», à condition, précise-t-il, que «mes joueurs maintiennent ce cap dans leur comportement actuel et fassent preuve, comme ils l'ont fait aujourd'hui, de solidarité et de combativité sur le terrain». Quant à la Coupe d'Algérie, tout en reconnaissant qu'il s'agit d'un bon challenge pour sa troupe, il affirmera seulement: «J'ai bon espoir de faire un parcours honorable», sans plus. Une chose est sûre, Saâdi maîtrise le navire mouloudéen et en bon commandant de bord et pilote à la fois, il s'est dit persuadé que «son équipe ne s'arrêtera pas là», promettant ainsi indirectement, d'autres conquêtes. Il reconnaît qu'il dispose d'un groupe très compétitif, tout en regrettant que l'on ait, avant lui, ignoré des valeurs sûres, sur le banc de touche tels Boudiaf et Younès par exemple. Concernant les cas Maouche et Badji, comme pour rappeler à ses détracteurs qu'il est le seul maître à bord dans la partie technique, que, dès lors, il «n'acceptera aucune immixtion dans ses prérogatives, et que ces derniers, qui, par ailleurs, s'entraînent régulièrement avec leurs camarades, ne figureront sur la feuille de match que lorsque je le jugerais utile, et que leur forme physique et technique me permettra de le faire». Saâdi a donc instauré un climat nouveau reposant essentiellement sur le travail, l'effort et la discipline. Un remède qui, nous en sommes convaincus, guérira le Doyen de ses plaies et qui lui augurera un avenir meilleur.