Il n'y aura qu'un seul représentant algérien en quarts de finale. Le paradoxe a voulu que ce soit l'équipe qui a le plus mal débuté cette champion's league arabe qui est parvenue à se qualifier en coupe arabe. Comme quoi le plus important est de bien terminer. L'histoire retiendra, en tout cas, que le Mouloudia d'Alger est passé tout en faisant valoir le plus mauvais goal-average de toutes les équipes engagées dans cette seconde phase de compétition arabe. Reliquat on le sait de deux débâcles que les Mouloudéens ont encore, en travers de la gorge même si la qualification est venue récompenser les efforts de leur équipe au bout du chemin. Le 5 à 0 et le 4 à 0 encaissés au Caire face au Zamalek et à Sfax sont comme deux traces indélébiles de la belle histoire du doyen de nos clubs. Il lui faudra, pour faire taire toutes les critiques, qu'il finisse par remporter ce trophée arabe. Mais il en est loin. Il est certain qu'au mois d'avril prochain, il passera un examen des plus sérieux face à l'une des formations qui ont le plus marqué de leur empreinte cette seconde phase de la compétition arabe. La manière dont l'Ittihad Djeddah a donné la leçon à l'ESS sur son propre terrain prouve qu'il s'agit là d'un adversaire de première valeur que le Mouloudia va rencontrer. Et comme le match retour de cette double confrontation va se dérouler à Djeddah, il faudra que le Mouloudia soit fort, très fort pour passer ce cap des quarts de finale. Parce qu'il faut l'admettre durant la phase qui vient de se terminer, nous n'avons pas vu une grande équipe. Disons que le Mouloudia a donné l'image d'une formation laborieuse qui a bâti sa qualification pierre par pierre. Après avoir été battu, voire corrigé par le Zamalek (5-0) au Caire, il s'était rattrapé avec un succès au Koweït sans cependant fournir une grande exhibition. C'est contre le CS Sfax, lors de sa troisième sortie, sur le terrain enneigé du stade du 5-Juillet que le Mouloudia avait peut-être, réalisé son meilleur match de cette phase. Mais ce sursaut avait été, très vite, anéanti par une calamiteuse sortie en terre sfaxienne où les Vert et Rouge avaient de nouveau goûté à la débâcle : 4-0. Leur chance a été de recevoir deux fois de suite en fin de cycle mais malgré cela il leur a fallu batailler pour obtenir la qualification. D'abord, en passant une soirée difficile face à El Koweïti qu'ils n'ont battu que sur le fil (3-2) ensuite en se contentant du nul face au Zamalek. Il faut convenir qu'une victoire contre les Egyptiens auraient donné plus d'allant à la qualification et le match nul démontre que le Mouloudia n'est, pour l'instant, pas une valeur sûre au point de tout miser sur elle dans cette compétition arabe. En tout cas, il y sera, lui, aux quarts de finale alors que l'ESS et le NAHD vont devoir rester à la maison. Les Sétifiens ont attendu de jouer chez eux pour perdre le match qu'il ne fallait pas perdre. Mais dans le football, il faut savoir accepter la supériorité de l'autre. Mercredi soir, l'Ittihad Djeddah a, simplement, été le plus fort. L'Entente mesure le chemin qui lui reste à parcourir pour atteindre le niveau d'une telle équipe. Mais la formation sétifienne n'a pas à rougir de son élimination. Elle a, au moins, essayé quelque chose et frôlé la qualification. Ce n'est, pour elle, peut-être que partie remise. Par contre, pour le NAHD, c'est l'énorme déception. On a eu l'impression que l'équipe d'Hussein-Dey ne s'est contentée que de participer à cette coupe arabe. Comme si elle avait envie de voyager juste pour le plaisir. Elle n'a, en tout cas, jamais montré le visage d'une équipe désireuse d'aller loin dans cette compétition, hormis peut-être, lors du match contre le CA Bizerte au stade du 5-Juillet. Des trois équipes algériennes, le NAHD était le plus expérimenté dans cette compétition pour y avoir participé l'an dernier. Il y avait, également, fauté en faisant montre de la même mollesse, la même timidité, le même manque d'engouement. Quand on est animé par de tels défauts, mieux vaut ne pas s'engager dans une compétition internationale même si cette participation ne vous coûte pas un sou. Le NAHD retrouve le train-train du championnat national dont il n'aurait jamais dû sortir. C'est bien là la sanction que méritait une équipe aussi amorphe.