Depuis le 25 et jusqu´au 28 février, un cycle de projection de films espagnols est organisé dans le cadre d´un atelier destiné aux étudiants de l'institut des sciences politiques et de l´information... Après le Festival du film européen, le Festival du film espagnol de Béjaïa, l'Institut Cervantes revient cette semaine. En effet, comme nous l'a affirmé M.Calvo, directeur de l'Institut espagnol Cervantes et l'ambassade d'Espagne, en collaboration avec l'université de Barcelone Pompeu Fabra et l'université d'Alger, notamment l'institu des sciences politiques et de l'information et ce, par le biais de son département audiovisuel, organisent un atelier de films documentaires dont la programmation est signée Djordi Belloch. Ces ateliers sont encadrés par des réalisateurs algériens, mais aussi par trois Espagnols spécialistes en la matière, lesquels, depuis samedi, ont entamé une série de conférences et de projection de films à l'adresse d'un groupe d'étudiants choisis par M.Lagoune, du département audiovisuel d'Alger. «Il ne s'agit pas seulement de projection de films mais de donner aussi les clés d'apprentissage de réalisation d'un documentaire. C'est une formation qui consistera aussi de donner aux élèves la chance d'imaginer la création d'un film documentaire dans de bonnes conditions que nécessite la production d'un film.» D'autres ateliers suivront plus tard, notamment en peinture, avec l'Ecole des Beaux Arts. Ces ateliers qui s'étaleront sur quatre jours présenteront les films suivants: Un mono Como Becky (Un singe comme Becky 2000) de Joaquim Jorda, qui a inauguré le cycle de documentaires samedi dernier. Réalisateur et directeur, Joaquim Jorda a réalisé également le documentaire El Encargo del Cazador (la requête du chasseur) et le film Un Cuerpo en el Bosque (Un corps dans la forêt). Il a eu le prix Cuitat de Barcelone (Ville de Barcelone) en 1996. Il est également professeur à la Pompeu Fabra. Il a reçu en outre le deuxième prix du film documentaire au Festival international de Ciné Valladolid. Hier, à 10h, a été projeté le long métrage En construccion (En construction) de José Luis Guerin, plusieurs fois récompensé, ayant reçu notamment le prix national de cinématographie en 2001 et le Gate Awards au Festival de cinéma de San Francisco (2002) et finaliste européen en 2002.Son film porte un regard critique sur la relation entre les ouvriers d'un nouvel immeuble et le quartier Raval. Le film décrit leurs rapports parfois pleins d'humour et de mélancolie. Demain, sera projeté, à 10h, Tierra Negra (terre noire) de Ricardo Iscar, un réalisateur de films documentaires, licencié de l'école allemande du cinéma et télévision de Berlin et professeur en communication audiovisuelle à l'université Pompeu Fabra et du centre des études cinématographiques de Catalogne. Le film Terre noire est une vision sur le travail dans les mines et le risque de ce métier. C'est un portrait entre le social et le poétique, où se conjuguent l'intérieur et l'extérieur. Mardi, ce sera le tour d'El Cielo Gira (Le ciel tourne) de Mercedes Alvarez, de clôturer ce cycle. Dans un petit village, La Aldea à Soria, il reste aujourd'hui seulement 14 habitants. Ils font partie de la dernière génération, après des années d'histoire ininterrompue. Aujourd'hui la vie continue. Bientôt, elle cessera d'exister sans bruit ni témoins... Mercedes Alvarez a participé comme monteuse sur le film En construction. Elle a obtenu par ailleurs plusieurs prix dont on peut citer le prix du meilleur film dans la section Nueva vision au Festival Infinity en Italie (avril 2005), prix du meilleur documentaire au Festival cinéma réel de Paris (mars 2005), prix Tigre au festival du cinéma de Rotterdam (février 2005). Elle fut également sélectionnée pour participer au Festival du ciné international de Valladolid avec Tiempo de historia, en novembre 2004. «La volonté de l'Institut Cervantes est de s'orienter vers la jeunesse. Le plus important pour nous est d'être proches des goûts de la jeunesse algérienne. Je pense que nous devons répondre aux besoins de la demande, au cinéma aussi, outre la musique, la littérature. C'est pour cela que nous allons améliorer nos activités avec plus de musique et plus de cinéma... Nous voulons être plus à l'écoute des attentes de la jeunesse algérienne», nous confiera M. Calvo.