Une procédure a également été engagée à l'encontre de l'Unpef pour lui retirer l'agrément. Le ministre de l'Education nationale a reçu, hier, une délégation composée de la commission de l'éducation à l'Assemblée populaire nationale (apn) conduite par le député indépendant Khaled Ahmed, des parents d'élèves et des directeurs des établissements privés. Le ministre de l'Education a catégoriquement refusé de surseoir à la décision prise par son département. «Il est hors de question que l'Etat revienne sur sa décision», a-t-il répondu à la délégation. «Si les parents d'élèves veulent recourir à la justice qu'ils le fassent», a-t-il dit, soulignant toutefois que son département s'engagera à prendre en charge les élèves des écoles privées fermées. Aussi, le ministère de l'Education nationale invite les parents d'élèves concernés à prendre attache dès samedi, avec les directeurs de l'éducation des wilayas concernées pour convenir en commun des modalités pratiques. «Il est disposé, de concert avec les parents, à mettre en place un programme pédagogique de transition spécifique aussi bien pour ce qui concerne le rattrapage des cours que pour le décalage des évaluations», lit-on dans un communiqué du ministère parvenu hier à notre rédaction. Dans le même communiqué, le département de Benbouzid a tenu à expliquer les raisons ayant conduit à cette décision. Celle-ci a été prise, selon le communiqué, suite à la promulgation du décret du 24 mars 2004 fixant les conditions de création, d'ouverture et de contrôle des écoles privées dont l'article 38 donnait un délai d'une année, aux écoles privées, pour se conformer à la réglementation. Un décret complémentaire a été promulgué le 8 novembre 2005, précise le ministère, donnant encore une fois la possibilité à ces écoles de régulariser leur situation en leur accordant un délai supplémentaire de trois mois. «Il est évident que tout le monde peut constater que les pouvoirs publics ont accordé, à ce jour, un délai de deux années, à ces écoles privées pour régulariser leur situation», lit-on dans le communiqué. Le ministère confirme, entre autres, que la majorité des écoles privées ont appliqué la loi. Elles sont au nombre de 73, accueillant 11.776 élèves et exercent en toute légalité à travers 11 wilayas du pays. Le ministère relève notamment que 40 écoles privées n'ont pas retiré le cahier des charges et ont persisté à fonctionner dans l'illégalité. Ces écoles accueillent 3720 élèves au niveau de 5 wilayas. Le ministère de l'Education réitère toutefois son engagement à prendre en charge l'ensemble des 3720 élèves concernés. Par ailleurs, le ministère de l'Education nationale vient de prendre une nouvelle décision contre l'Union nationale des professeurs de l'enseignement et de la formation (Unpef). Il compte saisir le ministère du Travail pour retirer l'agrément à ce syndicat. C'est ce qu'a affirmé hier le président de l'Unpef, M.Idar. Ce dernier a reçu en fait une note du ministère accusant le syndicat de transgresser la loi relative au droit syndical en s'intégrant dans une organisation syndicale non reconnue.Il s'agit de l'intersyndicale qui regroupe cinq organisations du secteur de l'éducation dont le CLA le Cnapest, le Snte, le Satef et l'Unpef. Le ministère de l'Education nationale considère que l'Unpef a été utilisée comme couverture pour les autres syndicats non agréés afin d'aboutir au mouvement de grève.