L'ACC déterminée à faire de l'Algérie le plus grand exportateur méditerranéen de ce produit. «Faire de l'Algérie le plus grand exportateur méditerranéen de ciment» et de clinker (produit de la cuisson des constituants du ciment à la sortie du four avant broyage), a déclaré mercredi, confiant, le directeur général de l'Algerian Cement Company (ACC), Ayman Anis. Tel a été l'essentiel du message qui a meublé sa rencontre avec les représentants de la presse nationale venus nombreux à ce rendez-vous d'importance. Cette ambition de l'ACC s'est déjà concrétisée par l'exportation de pas moins de 32.000 tonnes vers l'Italie, la Syrie et la Libye, a souligné Anis, qui expliquera que cette performance est due à «la qualité supérieure du produit algérien qui est très demandé dans le bassin méditerranéen». Il dira, par ailleurs, que les demandes de ciment algérien de l'étranger se montent à «2 millions de tonnes», affirmant qu'elles seront toutes «honorées» après satisfaction du marché local bien sûr. Précisant que l'importation de ciment, jusqu'à mars 2006, équivaut à 2,5 millions de tonnes, soit 125 millions de dollars. A propos d'expédition de ce produit, Anis a indiqué que la Tunisie s'emploie «à casser les prix» en exportant actuellement du ciment (300.000 t.) à un prix plus bas que celui du ciment algérien, sans pour autant réussir pleinement dans son entreprise, vu la meilleure qualité du produit algérien qui s'établit aux normes algériennes (NA 442) et aux standards internationaux (EN 197). La production de ciment s'est élevée, depuis l'usine de M'Sila, depuis septembre 2003 au mois d'avril 2004 à 700.000 t. Ce site, est-il précisé, se trouve à Hammam Edalaa (M'Sila), soit 260 km d'Alger et seulement à 120 km de Béjaïa où se trouve le port de Djen Djen. Evaluant les exportations algériennes de ciment, dont le montant s'élève actuellement à 40 millions de dollars, le directeur général d'ACC s'est targué d'atteindre un quota de 60 à 70 millions de dollars, et ce, dans un proche avenir. Ce même responsable a en outre révélé que pour Orascom, l'Algérie constitue la seconde place d'investissement après l'Egypte. ACC, société par actions de droit algérien, est parvenue à créer le chiffre éloquent de plus de 3500 emplois permanents en recrutant 90% de son staff sur le marché local. Parmi les projets de cette firme, également opérateur dans le domaine de la téléphonie mobile (Orascom-Djezzy) en Algérie, figure un projet de production d'ammoniaque en partenariat avec Sonatrach, d'une production prévisionnelle de 52 millions de tonnes destinées à l'exportation. Ces décisions commerciales d'envergure d'Orascom-Algérie, estime-t-il, ont été possibles grâce à «l'attraction exercée par l'Algérie en matière d'investissements et par les perspectives de croissance offertes par l'économie algérienne». Poursuivant l'énumération des réalisations faites en Algérie, Anis a cité l'unité de M'sila qui a atteint un chiffre d'affaires de 500 millions de dollars dont 174 millions représentent le ciment blanc, ainsi que la filiale de l'usine de Mascara, la Cimad, qui produira l'équivalent de 750 millions de dollars de ciment blanc, soit 550.000 t. Cette filiale exporte du ciment blanc par l'intermédiaire d'Orascom-Trading pour négocier des placements du surplus avec les USA. L'ACC est, par ailleurs, engagée dans un projet de construction de structures métalliques, déjà lancé, et de béton prêt à l'emploi auxquels il faut ajouter la production d'agrégats et de sable provenant du concassage. Cette dernière activité est fort rentable après l'interdiction de puiser du sable dans les rivières, environnement oblige. Tous ces projets répondent aux ambitions d'Orascom d'élargir ses capacités d'investissement et de s'intégrer dans le ballet des grandes entreprises exportatrices puisque 5 contrats d'exportation avec les Etats-Unis sont prévus en mars 2007, a encore affirmé Ayman Anis.