Critiqué de toutes parts, le président de la Confédération africaine de football (AF), le Malgache Ahmad Ahmad, ne semble pas à l'écoute de ses «détracteurs». Preuve en est, il compte briguer un second mandat à la tête de l'instance continentale. C'est du moins ce que rapporte le site Internet spécialisé, Footafrique, qui a écrit: «Malgré un bilan désastreux marqué par une affaire de corruption, un audit du Bureau Pwc réalisé par la FIFA et une mauvaise gestion qui ne plaident guère en sa faveur, le président de la CAF, Ahmad Ahmad, mise sur un second mandat consécutif à la présidence de l'instance africaine.» Il est ajouté de même source que les proches du Malgache, notamment un de ses conseillers, «évoquent une volonté de sa part de poursuivre sa mission à la tête de la CAF». «D'autres membres du Comité exécutif de la CAF, notamment le Congolais Constant Omari, le Sénégalais Augustin Senghor, l'Egyptien Abo Rida ou encore le Marocain Faouzi Lekjaâ sont des présidentiables potentiels, mais dans l'attente», croit savoir Footafrique. Les élections de la CAF, qui devraient avoir lieu durant le premier trimestre de l'année 2021 s'annoncent des plus chauds, donc, notamment avec cette âpre bataille entre l'Egypte et le Maroc pour s'adjuger le fauteuil du Malgache. Hani Abo Rida a déjà commencé sa campagne électorale en prenant contact avec plusieurs patrons de Fédérations africaines et principalement les détracteurs de Ahmad Ahmad. En totale contradiction avec ses anciennes déclarations, Abou Rida espère aussi avoir une entente entre les membres de la FIFA et ceux de la CAF. Pour sa part, Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), souhaite, lui aussi, se présenter aux élections qui désigneront le futur président de la CAF. L'actuel vice-président de cette dernière voudrait monter en première ligne, lui qui jouit de l'appui de la plupart des membres du Comité exécutif de la CAF. L'objectif du Marocain serait en premier lieu de barrer la route à Hani Abou Rida. Lekjaa attend, selon des médias marocain, la décision d'Ahmad Ahmad quant à sa volonté de se représenter ou non, avant d'annoncer sa candidature. Elu à la tête de la CAF le 16 mars 2017, en s'imposant face au Camerounais Issa Hayatou, Ahmad Ahmad (60 ans) ne veut, à vrai dire, pas lâcher.