L´auteur Hamza Zirem fait part dans ses poèmes de ses illusions , de la fragilité du monde, la propagation de la haine, parle de mort, d´égarement de pensées et d´engagement piétiné... Hamza Zirem est professeur de français, auteur de deux recueils de poèmes publiés aux éditions françaises Clapas, Le temps asséché (avec présentation de Michel Poissenot, 1997) et Le Gouvernail tombe à la mer, suivi de La déchéance d'un poète,1999).Il vient de publier récemment un livret comprenant un essai sur Térence, «un de nos compatriotes anciens» et un texte épistolaire mêlant vers et prose, sorti aux éditions Minuscules. L'auteur consacre ainsi son livre à Térence (185 av. J.-C.-159 av. J.-C.), poète né à Carthage et dont la finesse héllénique s'accommode à la pondération de l'esprit latin. Hamza Zirem explique la naissance de la littérature latine par le contact de la littérature grecque. «Par leur théâtre, Plaute et Térence font la peinture des moeurs romaines en subissant une forte influence grecque. Dans un cadre de fêtes rituelles (danses étrusques, chants fescennins...) en l'honneur de Dionysos est née la comédie européenne en Grèce.» L'auteur donne la biographie de Térence soulignant l'«Elégance dramatique des Adelphes», sans doute d'après lui, le chef- d'oeuvre des comédies de Térence, ayant comme thème essentiel l'éducation des jeunes. Selon Hamza Zirem, l'auteur «retrace la confrontation des nouvelles inclinaisons dues à l'influence grecque» «Même dépourvu du côté comique, le mouvement dramatique de Térence est animé d'une exaltation par sa vraisemblance psychologique», écrit-il. Selon Q.Cosconius, Térence mourut très jeune de maladie et de chagrin d'avoir perdu 108 pièces composées en Grèce, qu'il avait fait partir à l'avance et qui avaient péri en mer lors d'un naufrage. Hamza Zirem évoque les pièces de Térence qui furent d'une grande inspiration littéraire pour toutes les époques dont l'oeuvre relève-t-il, «a été l'objet de plusieurs commentaires et imitations». Il citera pour exemple les Fourberies de Scapin et L'école des maris de Molière, mais aussi Diderot dans l'Eécyre. L'essai sur Térence s'achève par ces mots de Mohamed Dib qui, un jour, écrivit dans un article en décembre 1993 ceci: «Rappelons-nous cette parole prononcée par un de nos compatriotes des temps anciens qui avait pour nom Afer et qu'on ne connaît plus que sous celui de Térence :homme je suis, et rien de ce qui est humain ne m'est étranger». Parole prêtée par Térence à l'un de ses personnages pour peindre le caractère universel de l'humain. Dans Dernières Epîtres, l'auteur se lance dans des complaintes poétiques à souhait, sur son état désenchanté, ce passé délirant et présent fulminant. «Résultats: des vers féconds, sonores et excitants, parfois incompris qui incriminent le créateur du malheur et son bâtisseur des cons.» Il écrit: «Sur les lieux aveuglants et méconnaissables / je brave ostensiblement les principes tarés et j'agite mon cynisme indéfiniment sincère.» L' auteur Hamza Zirem fait part de ses illusions , de la fragilité du monde, la propagation de la haine, parle de mort, d'égarement de pensées, de chagrin, de cruauté terroriste et d'engagement piétiné. «Entre la progression régulière des marches affriolantes : la face cachée de mon verbe accouche des paroles rébarbatives». Excellant dans la correspondance épistolaire, l'auteur se confie à nous avec son «illusion» à laquelle il continue d'y croire pourtant, à «l'éloquence des clairvoyants qui s'élève contre toute belligérance et fait preuve de tolérance». Passionnée d'écriture, Hamza Zirem est venu au livre suite à ses rencontres déterminantes avec certains écrivains comme Ameziane Aitouche. Depuis 1990, il a découvert une passion: la correspondance littéraire qui le conduira à échanger ses idées avec notamment Djamel Amrani, Michel Tournier, Jean-Pierre Andrevon, Henri Leroux, Madeleine Cholin, Henri Heinemann, Michel Kahn, Stephane Daws, Patricia Coulange, Paul Jolas et Mary-Paule Giuily..Et depuis, Hamza Zirem ne cesse décrire, avec pour mission de réveiller le poète endormi chez les autres...