Un centre national de développement de l'arganier verra bientôt le jour, compte tenu de ses avantages économiques, sanitaires et environnementaux et la disponibilité de vastes étendues de terres favorables à la plantation de cette espèce d'arbres, particulièrement dans le Sud et les Hauts plateaux. La cheffe de service de la lutte contre la désertification et de la protection de l'arganier à la Direction générale des forêts (DGF), Lamia Hammas a annoncé, dans une déclaration à l'APS, la création prochaine d'un centre national dédié au développement de l'arganier, eu égard à ses bienfaits pour la santé et l'environnement, outre son utilisation en cosmétologie. A cet effet, une rencontre a été organisée la semaine dernière avec la participation de chercheurs, de spécialistes, d'investisseurs et d'agriculteurs, pour la valorisation des produits à base d'argan, a-t-elle indiqué. Une autre réunion est prévue la semaine prochaine à Tlemcen, avec la participation notamment des associations spécialisées et des agriculteurs, en vue de discuter et d'étudier les moyens et les mécanismes de création de ce centre et définir ses missions, son appellation, son statut juridique et administratif, ainsi que le site de son siège. Outre les avantages économiques et sanitaires de l'exploitation de l'arganier, la responsable a insisté sur la nécessité de renforcer et d'intensifier les opérations de plantation de cette espèce dans les différentes régions compatibles, notamment à Tindouf et Adrar, ou encore dans les Hauts Plateaux. Cette activité contribuera à réaliser le développement local et à soutenir l'investissement dans le domaine de l'agriculture, à travers la création de micro-entreprises ou de coopératives, ou encore d'emplois permanents, d'autant que l'huile d'argan est vendue à des prix très élevés, le litre étant cédé à près 10.000 Da en Algérie et à 140 euros à l'étranger, selon les indicateurs économiques mondiaux. Citant les projets en cours de réalisation à Tindouf et Adrar pour développer la culture de l'arganier, Mme Hammas a fait état de quelque 2000 plants mis en terre jusqu'à présent à Tindouf et plus de 1000 autres à Adrar. Dans le cadre du programme tracé pour 2019-2021, il a été procédé à la plantation de 12294 plants et à la collecte de 344 kg de semences dans les régions propices à cette culture notamment à Mostaganem, Chlef, Ghardaïa et Tlemcen, a-t-elle fait savoir, annonçant par la même des opérations de plantation d'arganier à Laghouat, Tamanrasset, El-Oued, Biskra, Sétif et Bechar. Interrogées sur l'importance de la protection et de la valorisation de cette espèce, des artisanes de Tindouf, spécialisées dans l'extraction de l'huile d'argan ont estimé nécessaire de prendre soin de cet arbre, de manière à réaliser le développement local, surtout dans le sud du pays. Toutefois, d'autres artisanes ont insisté sur leur accompagnement à travers la formation, la commercialisation et la mise à disposition d'équipements modernes pour l'extraction et le pressage de cette huile. L'huile d'argan est souvent utilisée dans les domaines de la santé et de la nutrition, ainsi que dans la fabrication de produits cosmétiques, si bien qu'elle aide, selon les spécialistes, à "équilibrer le taux de cholestérol dans le sang, prévenir le cancer, et à lutter contre l'Alzheimer et les maladies du foie". Cette huile aux nombreuses vertus contribue à "la croissance, à la douceur et à la brillance capillaire", de même qu'elle est un soin naturel anti-âge.