La société civile n'est pas restée en marge des débats sur l'avant-projet de révision de la Constitution. Pour Saiïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (Laddh), le débat autour dudit document se situe à deux niveaux «la forme et le fond», puisque, selon lui, la forme détermine le fond. Il admet également que le contexte politique joue un rôle dans l'orientation des réactions du principal concerné, à savoir le peuple. «J'ai lu le texte proposé, et pour moi, il est clair que des avancées sont à noter dans ce texte, des avancées qui sont les revendications de la société civile depuis de longues années, à titre d'exemple le régime déclaratif pour la naissance des associations». Cela dit, le militant des droits de l'homme déplore le climat politique dans lequel intervient ce texte et dira que «pour que le débat soit riche, il faut que le climat soit apaisé, les champs politiques et médiatiques ouverts, mais surtout la les détenus d'opinion libérés». Cet avis est partagé par d'autres acteurs associatifs, qui affirment que le «préalable» pour aller vers «l'édification dune Algérie nouvelle» est «la libération de tous les détenus du Hirak». De son côté, Nadia Aït Zaï, juriste et présidente du Centre de documentation sur les droits des enfants et des femmes (Ciddef), explique: «Ce que je retiens de ma première lecture est que cette ébauche propose des axes, donc, je pense que les pouvoirs publics doivent expliquer si cela représente des modifications de la Constitution précédente, ou les principes fondateurs de ce que sera la nouvelle Constitution.» Il cite à titre d'exemple: «Dans l'actuelle Constitution, au chapitre des libertés, l'égalité est consacrée, mais pas dans cette mouture.