Le Parti des travailleurs tire la sonnette d'alarme et met en garde contre la restriction des libertés syndicales. Réuni en session hebdomadaire, le secrétariat politique du PT exprime dans un communiqué sanctionnant ces travaux, sa «plus vive préoccupation devant les atteintes systématiques à l'exercice du droit syndical, notamment au droit de grève et au droit à la négociation pour les syndicats».Il considère qu'après le point de rupture, matérialisé dans les plaintes du ministère de l'Enseignement supérieur contre les enseignants du supérieur, la demande du ministère de l'Education nationale de retrait d'agrément pour l'Unpef «est d'une gravité extrême». Par-delà les positions de chacun sur les formes que doit prendre l'organisation des travailleurs sur le terrain syndical, le PT alerte l'ensemble des travailleurs et syndicalistes «indépendamment de l'appartenance de chacun», tous les démocrates, sur la signification de « cette escalade» qui intervient à un moment où est opposée une fin de non-recevoir «aux revendications légitimes des travailleurs précarisés et clochardisés alors que le spectre des licenciements et de la dissolution des entreprises saisit d'angoisse les salariés de tous les secteurs d'activités». Revenant sur la question des salaires, le parti de Mme Louisa Hanoun s'interroge: «Peut-on parler de paix lorsque une véritable guerre est déclenchée contre les travailleurs et leurs familles?» appelant le gouvernement à la raison, «car ce sont des politiques similaires de pillage étranger générant une détresse abominable qui ont plongé le continent africain dans une dérive sanglante liquidant les Etats et désintégrant les nations». Appréciant le recours à une ordonnance présidentielle pour les mesures d'application de la Charte pour la paix, le secrétariat politique s'étonne, par ailleurs, de la décision d'en saisir le Parlement qui ne pourra pas débattre de cette question cruciale. Il rappelle qu'en ce qui le concerne, il a appelé le peuple à décréter la paix et la souveraineté nationale par-delà le contenu même de la Charte, «dont le caractère contradictoire est le produit de la crise et prouve qu'elle n'est pas encore réglée». Le parti se dit prêt à appuyer toute mesure de détente à même de soulager les souffrances et d'aider à la clarification, dont la libération des détenus et la prise en charge des familles de toutes les victimes. Mais réitère, néanmoins que l'exclusion d'une composante du peuple de l'exercice de la citoyenneté et le déni de droit à la vérité pour les familles des disparus, «sont un obstacle devant le retour à la paix car ils entretiennent la crise politique». Sur un autre sujet, le PT se déclare satisfait de «la progression constante» du nombre d'adhésions à l'échelle nationale ainsi que de la campagne de signatures autour du serment du 24 février 2005 pour la «renationalisation» et l'arrêt des privatisations.