La découverte, vendredi dernier, des corps de deux femmes calcinées, totalement méconnaissables et difficilement identifiables, brûlées avec un liquide inflammable, dans la daïra d'El Hammadia, au niveau de la localité enclavée de Maâza, entre la wilaya de Bordj Bou Arréridj et M'sila, a relancé dans l'opinion publique des Bordjiens et peut-être des habitants de la capitale du Hodna, la question «des femmes inconnues qui rôdent entre les deux chefs-lieux de wilaya, fréquentant bars, restaurants, hôtels et cabarets». Même si l'enquête vient d'être entamée par la Gendarmerie nationale et probablement trop tôt pour mettre un nom sur les visages brûlés des deux malheureuses, et encore moins leur lieu d'origine, toute l'opinion publique s'oriente vers la piste «des filles étrangères des bars et cabarets». Selon des sources fiables des services de sécurité, le crime est bien déguisé par le feu, mais l'on se doute bien que les deux femmes, trouvées ligotées, ont été tuées ailleurs avant d'être acheminées vers cet endroit, et brûlées pour des raisons évidentes, à savoir la non-identification des deux victimes de ce crime atroce. Bien que la région est connue pour les crimes d'honneur, il sera difficile pour les enquêteurs de suivre une piste actuellement. Dans ce sens, l'on signale que des filles venues de toutes les wilayas du pays «activent» jour et nuit entre la wilaya de Bordj Bou Arréridj et M'sila, notamment dans les maisons de rendez-vous, les bars, les cabarets. L'on rappelle également que le wali de Bordj Bou Arréridj a pris récemment la décision de fermer tous les établissements de nuit de la ville pour les obliger à respecter la réglementation, notamment en empêchant la tenue de «soirées musicales quotidiennes». Une enquête qui s'avère difficile pour le moment pour la Gendarmerie nationale.