Les préparatifs de l'Aid El Adha sont en cours. Le défi est déjà lancé. Entre sécurité, prix du mouton, préparation du déconfinement, retour des marchés, protection de l'environnement, le gouvernement prépare son plan. Pour commencer, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Chérif Omari, a tenu, cette semaine, une réunion de travail avec les représentants des associations professionnelles d'élevage du bétail portant sur l'examen de plusieurs questions importantes relatives à cette filière, et ce après la réouverture des marchés du bétail et en préparation de l'Aïd El Adha. Cette réunion, qui vise à la préparation d'un Aïd réussi, a donné lieu à l'examen des mesures préventives devant être observées au niveau des marchés de bétail. Les membres de la Fédération nationale des éleveurs et de l'Association nationale des éleveurs, des membres du Conseil interprofessionnel de la filière viandes rouges (Cnifvr), ainsi qu'un représentant de l'Organisation nationale de protection du consommateur (Apoce), en sus des cadres du secteur, ont pris part à cette rencontre et ont fixé les priorités du secteur, notamment en cette conjoncture assez spéciale. Une source proche du ministère a souligné le fait que le ministre a instruit les représentants du secteur, en particulier les directions des services agricoles de wilayas et les services vétérinaires, de veiller à la mise en oeuvre des mesures prises par les pouvoirs publics, pour éviter la propagation de la pandémie de coronavirus. Il a, en outre, appelé à impliquer les représentants des professionnels dans les opérations de sensibilisation et de contrôle continu, afin de garantir le respect des mesures préventives par les éleveurs et les citoyens, au niveau des marchés et des points de vente des moutons de l'Aïd à travers le territoire national. En ce qui concerne l'Aïd El Adha, les participants à la réunion ont abordé la situation du cheptel national, tant en termes de production que de suivi vétérinaire. à ce propos, selon la même source, le ministre a donné des instructions pour la mise en place de patrouilles mobiles, composées de vétérinaires et de techniciens, afin d'effectuer des visites sur le terrain au niveau des marchés, pour assurer une couverture vétérinaire et répondre aux besoins des éleveurs et aux demandes des citoyens. Comme chaque année, les prix ,hors de portée de nombreux Algériens font polémique et posent problème. Bon nombre de citoyens se trouvent dans la difficulté de se l'offrir et se privent de ce privilège. Selon une source proche de l'Association nationale des éleveurs, les prix du mouton seront stables, à cause de la pandémie de Covid-19. Ils ne dépasseront pas 50 000 dinars; ce seuil est fixé par les éleveurs qui veulent récupérer une partie des pertes durant les trois derniers mois, qui dépassent les 80% de leurs chiffres d'affaires respectifs.