Plusieurs représentants de pays et d'organisations internationales ont réitéré lundi leur soutien au respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination, dénonçant les violences et violations des droits humains exercées par l'occupant marocain au Sahara occidental occupé. Lors de la première journée des travaux de la session de fond du Comité spécial de la décolonisation dit "Comité des 24", le représentant du Front Polisario à l'ONU, Sidi Mohamed Omar a affirmé que le Polisario est le "seul représentant légitime du peuple sahraoui", rappelant la mission de visite du Comité en mai 1975 et les conclusions du rapport rédigé à l'issue de celle-ci. Il a estimé que le moment était venu de traduire les engagements en une décolonisation rapide et sans condition du Sahara occidental. Le représentant du Venezuela, Joaquin Alberto Pérez Ayestaran, a, lui, réitéré son appui à l'indépendance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), regrettant que le peuple sahraoui n'ait toujours pas exercé son droit à l'autodétermination. Il a appelé à cette occasion au dialogue direct entre la RASD et le Maroc. Pour sa part, le représentant du Nicaragua, Jasser Jiménez, a appelé à intensifier les efforts pour éliminer le colonialisme, jugeant indispensable que le processus de négociation reprenne de bonne foi entre les parties, sans condition préalable, conformément à la résolution 1514 de l'Assemblée générale. Le Timor-Leste, par la voix de son représentant, Karlito Nunes, a estimé que le Comité pouvait aider le Sahara occidental à exercer son droit à l'autodétermination comme il l'a fait pour son pays, appelant à la tenue d'un référendum sur l'autodétermination et à accélérer le processus sous les auspices de l'ONU. De son côté, le représentant du Zimbabwe a demandé au Conseil de sécurité d'effectuer son travail pour mettre fin au colonialisme sous toutes ses formes. "Le peuple sahraoui doit pouvoir exercer son droit à l'autodétermination et à choisir son propre destin", a-t-il martelé. Même son de cloche chez le représentant de l'Ouganda, qui a appelé à respecter le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination, avant de souligner le rôle déterminant de l'Union africaine (UA) pour favoriser la tenue d'un référendum au Sahara occidental. Appels à mettre fin à l'occupation du Sahara occidental En outre, des militants politiques et des représentants d'organisations pour la défense des droits de l'homme au Sahara occidental ont exhorté le Conseil de sécurité et les Nations unies à organiser un référendum qui constitue le seul moyen de mettre fin aux souffrances du peuple sahraoui, dénonçant l'occupation et les exactions commises par l'armée marocaine contre le peuple sahraoui. "Le Maroc ne doit pas être autorisé à continuer d'occuper le Sahara occidental", a insisté Agaila Abba Peterson, membre de l'organisation Western Sahara Multi Services. Elle a dénoncé le mur de séparation qui est gardé par plus de 100.000 soldats marocains et le fait que des millions de mines infestent le territoire sahraoui et les risques qu'elles posent aux populations. Adrienne Kinne, du Veterans For Peace, a, elle, indiqué avoir documenté l'empoisonnement d'un puits, des destructions, des mutilations, des entraves persistantes à la liberté de mouvement, et des cas de détention d'enfants par les forces d'occupation marocaines, expliquant ensuite avoir été expulsée par le Maroc en raison de ses activités. Quant à Janet Lenz, du Not Forgotten International, elle a regretté que les Sahraouis n'exercent toujours pas leur droit à l'autodétermination, soulignant que l'identité sahraouie n'est pas celle du Maroc, et appelé le Comité spécial à faire respecter le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Les pétitionnaires Karen Baez et Chris Sassi ont, eux, dénoncé le fait que le gouvernement marocain incite des Marocains à s'installer au Sahara occidental occupé, affirmant que le Maroc et le Sahara occidental sont deux pays distincts et que le Maroc doit respecter ces frontières. Naama Sghayer, un autre pétitionnaire, a estimé quant à lui que le Comité spécial n'aidait pas à résoudre la question, l'exhortant à se montrer audacieux et à dénoncer l'occupation. "Nous avons perdu notre confiance envers les Nations unies", a-t-il affirmé. Ils ont appelé à restaurer le dialogue entre la puissance occupante et le peuple sahraoui sur la question de l'indépendance, exigeant du Maroc l'arrêt de toute violation des droits des Sahraouis et soulignant que le Front Polisario restait leur unique représentant.