«Le monde est entré dans une phase nouvelle et dangereuse», a averti, vendredi dernier, l'Organisation mondiale de la santé. Une déclaration qui vient après une recrudescence du nombre de contaminations à travers le monde. En effet, ces trois derniers jours, des records de nombre de cas contrôlés positifs au Covid-19 ont été enregistrés «à cause du relâchement des populations», souligne l'OMS. L'Algérie n'est pas en reste! Si le nombre de cas officiel reste stable, ce n'est pas le cas des décès et des patients en réanimation. Ils ont doublé en l'espace d'une dizaine de jours. La situation n'est pour le moment pas inquiétante, mais cela pourrait très vite «déraper» au vu du nombre important de personnes mises sous-traitement. Un triste record a été enregistré, mercredi dernier, avec 667 nouveaux patients sous traitement. «Probablement à cause du non-respect de mesures barrières durant l'Aïd», a commenté le docteur Mohamed Bekkat Berkani, membre du Comité national de suivi de l'évolution de la pandémie. Avec l'entrée en vigueur il y a de cela une semaine, du déconfinement et le relâchement dont ont fait preuve les Algériens, on risque de se retrouver avec une nouvelle vague de l'épidémie. La seconde? Le ministre de la Santé a «botté» en touche la question. «On ne sait pas s'il y aura une seconde vague. Personne dans le monde ne peut faire une telle prédiction», a-t-il soutenu, hier, lors d'une visite de travail dans la wilaya de Boumerdès. «On ne connaît pas encore ce virus et son comportement. Il n'y a pas encore une maîtrise scientifique du coronavirus du fait qu'il mute rapidement», a -t-il souligné en rappelant que des experts mondiaux avaient évoqué cette fameuse seconde vague avant de se rétracter quelques jours après. «Ce qui dénote encore que personne ne connaît exactement le comportement du Covid-19», a-t-il insisté. Le ministre ne s'est, toutefois, pas montré inquiet par rapport à la situation épidémiologique actuelle. «Le nombre de contaminations au coronavirus connaît une hausse à travers le monde», a-t-il soutenu non sans rassurer que la situation était «maîtrisée» en Algérie. Il est vrai que, selon les chiffres officiels, trois ou quatre wilayas connaissent une augmentation inquiétante des contaminations. Il s'agit de Blida, Alger, Oran et surtout Sétif. Cette wilaya, carrefour commercial très important dans le pays, est en passe de devenir l'épicentre de l'épidémie. Allons-nous vers une «isolation» de ces wilayas du reste du pays? Il est fort probable qu'un reconfinement soit annoncé dans les prochains jours pour ces régions à forte densité de population.