Le vendredi 70 du «Hirak» n'a pas eu le résultat escompté au vu de l'absence d'une mobilisation massive comme à l'accoutumée depuis l'émergence de l'élan populaire le 22 février 2019. L'appel à la marche populaire du 19 juin de l'année en cours a été un fiasco à tous les niveaux de l'évaluation inhérente à cette initiative dépourvue de consensus en son sein et dans la société en général. Certaines forces qui se sont introduites après le déclenchement du Mouvement populaire, viennent de subir un échec cuisant à cause de cette décision suicidaire visant à faire sortir les Algériens et les Algériennes manifester en pleine pandémie de coronavirus en sous-estimant le danger de la pandémie et faisant fi de cette situation de crise sanitaire majeure et ses conséquences néfastes sur les vies humaines. L'irresponsabilité, voire l'attitude suicidaire et destructrice de certaines nébuleuses qui ont squatté le Mouvement populaire se font connaître davantage maintenant aux yeux des citoyens. Leurs visées et leurs objectifs sont clairs, leur démarche ne s'inscrit pas dans la perspective d'un changement au contenu patriotique dans le cadre de la défense de la souveraineté de l'Etat et de sa pérennité, loin s'en faut. Les forces occultes qui ont appelé à la marche du 19 juin, sont inféodées à leurs maîtres d'outre-mer avec des agendas qui obéissent aux enjeux de la géopolitique internationale en cours. Ces nébuleuses diffèrent sur le plan d'approche et d'objectif, mais elles se rencontrent sur l'essentiel, à savoir la dislocation de l'Etat national comme conception phare se référant à la doctrine des organismes américains où « le régime-change» constitue l'alpha et l'oméga de leur stratégie de destruction des Etats et les mettre sous tutelle en soutirant à satiété leurs richesses naturelles pour perpétuer et consolider la nature néolibérale et néocolonialiste du système capitaliste dans son expression globalisée et de reconquête. C'est là que le Hirak 2 a pris tout son sens et son expression en infiltrant l'élan populaire qui a adopté une démarche pacifiste et des revendications claires en termes d'exigence de changement en insistant sur le déboulonnage de la camarilla qui s'est emparée du centre de décision à travers un président impotent et grabataire. Mais les représentants de l'agenda des officines étrangères ont vite trouvé une brèche pour s'introduire afin de changer la trajectoire de cet élan populaire en l'imbibant de slogans dont l'affrontement et les attaques frontales contre l'Armée nationale populaire (ANP) et l'Etat constituaient leur fer de lance par excellence. Cette radicalité prenait un sens des plus violents en termes d'expression et de revendication, elle s'est même illustrée par une espèce de dégagisme renseignant sur les tenants et les aboutissants de leur démarche visant l'Etat national et son Armée nationale populaire et non pas le régime politique en soi. C'est ce qui expliquait le rejet de ces forces occultes faites de l'islamisme radical inféodé à l'internationale intégriste de l'organisation des Frères musulmans et ses ramifications, mais aussi des Ongistes dont l'affiliation aux officines étrangères via des organismes de l'exportation de la «démocratie» ne soulève nul doute. Le jeu scabreux de ces forces occultes vient d'être dévoilé, leur stratégie visait surtout la facilitation des puissances étrangères de mettre en place un échiquier en mesure de mettre à genoux l'Etat national et le réduire à sa juste expression d'une «suzeraineté» et faisant en sorte de disloquer la souveraineté chèrement acquise. Les islamo-ongistes et ceux qui évoluenpt dans ce giron voulaient provoquer la cassure au fort moment de l'élan populaire via le rejet des élections et un processus institutionnel dans le cadre constitutionnel. C'était une manière de créer une situation de non-Etat pour bien réussir leur coup, à savoir la destruction de l'entité nationale exprimée par l'Etat et son armée. L'appel du 19 juin s'inscrit dans cette perspective, à savoir de reléguer l'Etat national aux calendes grecques.