Le nombrilisme de certaines formations appartenant à la mouvance «démocratique» pousse la frénésie jusqu'au nihilisme burlesque. Se faisant présenter comme une alternative quant au statu quo dans lequel se trouve le pays, ce microcosme nombriliste n'arrive pas à se démarquer d'une situation politique dont les nuances doivent être établies mordicus compte tenu de la gravité du contexte et des enjeux. Le week-end, des éléments qui constituent le PAD ont appelé à un rassemblement dans la wilaya de Béjaïa, ce rassemblement s'est soldé par un échec cuisant de ses initiateurs. Le rassemblement n'a pas eu le résultat escompté, à savoir une mobilisation massive des masses pour faire aboutir leurs revendications. La bérézina était saillante et manifeste de la part des initiateurs de cet appel en pleine pandémie de Covid-19. Donc l'idée qui consistait à rejeter l'appel du 19 juin initié par les islamo-ongésites et à leur tête le porte-parole de Rachad, Zitout en l'occurrence, n'était pas une question de sagesse et de bon sens par rapport à la crise sanitaire majeure qui frappe le pays en général. Bien au contraire, c'était une bataille de leadership sur fond de repositionnement au sein du Mouvement populaire, mais d'une manière perfide et digne des nébuleuses qui dissimulent leurs stratagèmes. Le PAD a reproduit la même stratégie du Rachad et ses sbires, mais en se détachant par ruse et calcul au risque de se voir traiter de la même manière que ceux qui ont appelé à sortir manifester le 19 juin passé. Quelle différence dans le procédé et la pratique entre le PAD et Rachad sur cette affaire des manifestations en pleine pandémie de coronavirus? Il n'y a aucune différence qui puisse être retenue, plus grave encore, le PAD et Rachad obéissent au même procédé visant à faire sortir les citoyens dans les rues en sachant que cela aura des retombées et des conséquences néfastes sur la santé et la vie desdits citoyens. Le PAD verse dans l'agitation pour se faire une place dans ce conglomérat politique qui ne vise en final que de squatter le Mouvement populaire et le détourner de sa vocation d'un mouvement cristallisant les attentes et les aspirations de tout le peuple avide de changement dans le cadre d'un processus politique faisant de l'Etat national et de la justice sociale son leitmotiv. Le PAD s'est révélé un véritable microcosme aux relents néolibéraux et teinté d'une hybridité où toutes les forces composites et disparates se rejoignent. Cette physionomie politique des plus burlesques renseigne sur la nature d'un mouvement où l'antagonisme des approches se fait sentir avec acuité. Le changement doit tenir compte de la philosophie propre à une famille politique qui devrait être en parfaite synergie avec ses principes qui fondent sa matrice et sa raison d'être. Faire le jeu des forces réactionnaires et archaïques dont le projet de société est clair comme de l'eau limpide, à savoir une alliance islamo-libérale entre des forces au programme aux antipodes des revendications socio-économiques et politiques de la grande masse des Algériens et des Algériennes qui aspirent à la justice sociale et la dignité et la stabilité. Certaines formations au sein du PAD, ne se gênent pas de se retrouver avec les affidés de Zitout et la nébuleuse de Rachad et les autres ongésites en connivence avec des officines et des organismes étrangers, et plus précisément avec des organismes des USA. Cette attitude biscornue adoptée par le PAD ne fait que prouver que ce mouvement fait de formations hybrides et hétéroclites ressemble à tout, mais sauf à une mouvance démocratique où la ligne de démarcation en termes de paradigme est claire et visible. Les transitions viciées et vicieuses, ne pourront se solder par une dynamique démocratique faite de pluralité qui nécessite une stabilité des institutions en premier lieu. La lecture du contexte politique que traverse le pays, et l'assimilation des enjeux qui se trament au niveau régional et international, permettront aux initiés de comprendre qu'une transition pareille n'aura pas le résultat escompté par les «démocrates». cela favorisera la déferlante islamo-ongésite dont la mission de servir comme piédestal aux puissances étrangères pour disloquer le pays et réduire à néant l'Etat national.