Le dernier communiqué du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) a été très clair concernant le retour aux compétitions nationales: «Il a été décidé de ne pas autoriser, pour le moment, la reprise des compétitions sportives.» Une décision qui ne laisse vraiment aucune ambiguïté. Il n'est pas question de reprendre les compétitions en l'état actuel de la progression de la pandémie de coronavirus dans notre pays. D'aucuns savent qu'il y a un bras de fer entre le président de la Ligue de football (LFP), Abdelkrim Medouar et le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Kheïreddine Zetchi, à propos de la reprise des compétitions. Le premier, indique qu'il n'y a pas lieu de reprendre les compétitions et les clubs de la Ligue 1 et 2 l'ont déjà exprimé lors des trois réunions que la LFP a eues avec leurs responsables. Par contre le président de la FAF et son Bureau fédéral insistent pour poursuivre les compétitions. Le Bureau exécutif de la FAF se réunira mercredi prochain «pour prendre des décisions importantes quant à la reprise de l'activité footballistique», a annoncé l'instance fédérale sur son site officiel. La décision a été prise, mercredi dernier, à l'issue d'une réunion tenue par le président de la FAF Kheïreddine Zetchi, en présence notamment du président de la Ligue nationale de football amateur (LNFA) Ali Malek. «Après avoir examiné la situation actuelle du football amateur, il a été décidé de tenir une réunion du Bureau fédéral le mercredi 15 juillet 2020, en présence des présidents de Ligues, sur la base des décisions que prendront les pouvoirs publics en ce qui concerne la situation sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 après l'échéance du 13 du même mois», précise la FAF dans un communiqué. Certains médias ont même annoncé que la FAF préconise trois plans: une saison blanche, la fin des cham-pionnats ou, enfin, la poursuite des compétitions. Et c'est surtout cette dernière option que préconise la FAF. Pourquoi? Des observateurs, des spécialistes et ceux qui préconisent la poursuite de la suspension des compétitions jusqu'à éradication du coronavirus, estiment que la FAF insiste pour terminer la compétition et assurer son nouveau système prévu depuis septembre dernier, à des fins électoralistes. D'autres parlent même d'une éventuelle décision du BF de convoquer une AGex pour prendre une décision finale. Mais il se trouve que le MJS refuse tout changement suite à la dernière directive où il est interdit le changement des statuts ou système de compétition avant le déroulement des élections des fédérations en mars prochain. Le dernier communiqué du MJS est, en quelque sorte, une autre manière du ministère pour montrer son intransigeance et son maintien de préserver la santé des citoyens avant tout. En d'autres termes, il n'y aurait aucun retour d'aucune compétition et ce, dans toutes les disciplines. Seulement et concernant les athlètes préparant les jeux Olympiques, le MJS avait promis de les aider. Et c'est ainsi que dans ce même communiqué la tutelle du sport algérien a indiqué que «la reprise des entraînements sportifs avec le strict respect des mesures de protection générale et spécifiques propres à chaque discipline, ne concerne dans un premier temps, que les athlètes qualifiés ou qualifiables pour les jeux Olympiques de Tokyo 2021». Enfin, des observateurs et spécialistes se demandent pourquoi la FAF insiste pour poursuivre les compétitions alors que la sagesse et la responsabilité incitent à privilégier la santé des citoyens alors qu'il suffirait de patienter jusqu'à l'amélioration de la situation sanitaire dans notre pays.