Les procès de plusieurs manifestants et activistes du Mouvement populaire sont programmés pour aujourd'hui 12 juillet à travers différentes cours et juridictions sur le territoire national. Ces audiences interviennent alors qu'un processus d'apaisement a été enclenché par l'autorité politique et judiciaire. L'issue de ces procès confirmera ou infirmera la poursuite de cette tendance qui a suscité de l'espoir chez les proches et familles des détenus. D'après le Comité national pour la libération des détenus (Cnld), le procès de 17 manifestants arrêtés le samedi 14 mars à la marche d'Alger, présentés le lendemain devant le procureur du tribunal de Sidi M'hamed est renvoyé pour aujourd'hui, après le renvoi du 28 juin. Ils sont tous accusés d'incitation à attroupement non armé. Il s'agit de Laâmri Mohamed, Yahi Chérif Abdelkader, Khaled Derradji, Farid Boughida, Saïd Amara, Khaled Guerdjouma, Abdelkader Kalil, Habib Mansouri, Ali Sebbache, Nabil Alloun, Omar Boukhars, Samira Mouaki, Zahra Cheikh, Djilali Benkhalfa, Djamila Ziane, Sekoura Ayati et Amine Falih. À noter que Mohamed Laâmri est en détention provisoire à la prison d'El Harrach. Le procès de sept manifestants (Hassan Garidi, Sofiane Haddadji, Lyes Houfel, Mamene Youcef, Bourourouni Ramzy, Touati Noureddine et Fayçal Yassa), arrêtés le 7 mars dernier et présentés le lendemain devant le procureur du tribunal de Sidi M'hamed d'Alger, a été renvoyé pour la troisième fois consécutive au dimanche 12 juillet. Ils sont poursuivis pour attroupement non armé. Le même tribunal a renvoyé pour la cinquième fois le procès de Brahim Djeloudi au dimanche 12 juillet. Pour rappel, il a été arrêté le vendredi 28 février et présenté devant le procureur le dimanche 1er mars dernier en comparution immédiate, puis libéré avec programmation de son procès pour le 16 avril. Le procès en appel de Samir Benlarbi, une des figures du Hirak, remis en liberté provisoire récemment est renvoyé par la cour d'Alger pour la journée d'aujourd'hui, après le renvoi du 6 mai et 21 juin. Programmé initialement pour le 21 juin à la cour de Tizi Ouzou, le procès en appel de l'activiste Toufik Kessi est renvoyé pour aujourd'hui, après plusieurs renvois. Il est condamné à 30 000 DA d'amende en première instance par le tribunal des Ouacifs. Arrêté jeudi 2 juillet suite à sa vidéo postée sur son compte Facebook pour dénoncer la mauvaise gestion du CHU Ibn Badis de Constantine (morgue), le procès de Samir Daoudi placé sous mandat de dépôt, a été renvoyé pour aujourd'hui par le tribunal de Constantine. Accusé d'atteinte à l'unité nationale, outrage à corps constitué, incitation à attroupement non armé, et diffusion et circulation de fausses informations pouvant porter atteinte à l'ordre et sécurité publique, le procès de Mohamed El Amine Bot est programmé pour le 12 juillet prochain au tribunal de Relizane. Le procès en appel de Toufik Hassan se tiendra aujourd'hui à la cour de Saïda. Il a été condamné à deux mois de prison avec sursis. Le tribunal de Jijel a convoqué Yasser Rouibah pour son procès programmé pour ce 12 juillet. Accusé d'incitation à attroupement il a reçu neuf convocations depuis mars 2019. En outre, la chambre d'accusation près la cour d'Alger va également statuer dans le dossier de Rachid Nekkaz, le 12 juillet. à Biskra le procès de l'écrivain et sociologue Farès Cherefeddine Choukri, remis en liberté, est renvoyé au 12 juillet. Il est poursuivi pour incitation à attroupement. Le jeune activiste Bouraba Aghilès Smaïl convoqué pour un procès au tribunal de Larbaâ Nath Irathen pour aujourd'hui. à Médéa, l'activiste Nadir Hasni a été arrêté au centre-ville au moment où il faisait un live sur son compte Facebook et demandait la libération du détenu Chawki Younsi. Il est accusé d'incitation directe à attroupement non armé, outrage à corps constitué et diffamation. Un certain nombre de détenus ont retrouvé la liberté. Pour rappel, à la veille de la fête de l'Indépendance du pays, trois figures du Hirak, Karim Tabbou, Samir Benlarbi et Amira Bouraoui, ainsi que le jeune activiste Slimane Hamitouche, ont été remis en liberté provisoire par la justice au grand bonheur de leurs familles et de tous les militants du Hirak. Six autres détenus ont été graciés par le chef de l'Etat. En janvier dernier, près de 80 personnes, des détenus d'opinion, dont le moudjahid Lakhdar Bouregaâ, ont été libérées. L'opération, visiblement concertée, a touché des dizaines de détenus en prison à travers tout le territoire national.