Annoncé pour le 27 juillet,le procès du journaliste Khaled Drareni, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouhe est, en fin de compte, programmé pour le 3 août prochain au tribunal de Sidi M'hamed d'Alger, a annoncé, hier, le Comité national pour la libération des détenus(Cnld). Tous les trois ont été arrêtés, le vendredi 7 mars, lors de la marche hebdomadaire à Alger. Présenté le 10 mars par-devant le parquet, Drareni a été placé sous contrôle judiciaire, tandis que ses deux autres coaccusés ont été mis en détention provisoire. Le 29 mars dernier, il a été présenté devant le tribunal de Sidi M'hamed afin d'exécuter la décision de la chambre d'accusation qui a annulé son contrôle judiciaire, datant du 26 du même mois. Son dossier a été transmis, le 6 juillet 2020, au tribunal correctionnel. Directeur du site Casbah Tribune et correspondant de la chaîne TV5 Monde, Khaled Drareni a été arrêté à Alger, alors qu'il couvrait une marche du Hirak. Il a été placé sous contrôle judiciaire, après une garde à vue au commissariat de la rue Cavaignac, en compagnie d'autres militants du Mouvement populaire: Samir Benlarbi, Slimane Hamitouche et Toufik Hassani. Si Khaled Drareni demeure en détention à la prison de Koléa dans la wilaya de Tipasa, en revanche Hamitouche et Benlarbi ont été remis en liberté provisoire le 2 juillet dernier. Ces deux figures du Hirak comparaîtront libres. Deux autres figures du Hirak, en l'occurrence Karim Tabbou et Amira Bouraoui ont bénéficié d'une liberté conditionnelle. Cet élargissement simultané a été interprété comme un geste d'apaisement du côté des autorités judiciaires et politiques en faveur des détenus du Hirak. À titre de rappel, Drareni et les deux militants et activistes, Benlarbi et Hamitouche, sont poursuivis pour le mêmes chefs d'inculpation, à savoir «incitation à attroupement non armé» et «atteinte à l'unité nationale». Par ailleurs, le sort de Rachid Nekkaz sera connu le 29 juillet prochain. La chambre d'accusation près la cour d'Alger a examiné, le 23 juillet dernier, son dossier. Candidat à l'élection présidentielle d'avril 2019, Rachid Nekkaz, en détention depuis le 4 décembre dernier, est poursuivi pour «incitation à attroupement non armé», «incitation de la population à s'armer», «incitation à l'empêchement de l'élection», «atteinte à l'unité nationale». Rachid Nekkaz est incarcéré à la prison de Koléa, depuis plus de huit mois.