Le procès du journaliste Khaled Drareni et des militants Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche est programmé pour le 27 juillet prochain, a annoncé le Comité national pour la libération des détenus(Cnld). Drareni est incarcéré à la prison de Koléa, tandis que Benlarbi et Hamitouche ont été remis en liberté provisoire, en attendant leur procès. Tous les trois ont été arrêtés le même jour, lors de la marche hebdomadaire du 7 mars dernier. Directeur du site Casbah Tribune et correspondant de la chaîne TV5 Monde, Khaled Drareni a été arrêté le 7 mars à Alger, alors qu'il couvrait une marche du Hirak. Il a été placé sous contrôle judiciaire après une garde à vue au commissariat Cavaignac, en compagnie des militants du Mouvement populaire Samir Benlarbi, Slimane Hamitouche et Toufik Hassani. Il a été présenté le 29 mars devant le tribunal de Sidi M'hamed, afin d'«obéir» à la décision de la chambre d'accusation qui a annulé le contrôle judiciaire. Les trois mis en cause sont poursuivis pour «atteinte à l'unité nationale» et «incitation à attroupement non armé». Le dossier du journaliste Khaled Drareni a été renvoyé, le 6 juillet dernier devant la section correctionnelle du tribunal de Sidi M'hamed (Alger). Il faut noter que Drareni a été arrêté pour les mêmes chefs d'inculpation que Benlarbi et Hamitouche, qui ont bénéficié d'une remise en liberté le 2 juillet, dans le cadre d'un geste d'apaisement opéré par les autorités politiques et judiciaires. À titre de rappel, le 2 juillet dernier, le chef de l'Etat a gracié six détenus du Hirak. En même temps les tribunaux et les cours ont ordonné simultanément la remise en libérté provisoire de certaines têtes d'affiche du Hirak. Il s'agit de Karim Tabbou, Amira Bouraoui, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche. Par ailleurs, la chambre d'accusation près la cour de Ruisseau (Alger) devait statuer, hier, sur le dossier de Rachid Nekkaz. Accusé «d'atteinte à l'unité nationale» et d'«incitation à attroupement armé», Rachid Nekkaz a été placé en détention provisoire, le 4 décembre 2019. Quelques jours avant son incarcération, il avait annoncé qu'il allait déposer plainte contre le défunt Ahmed Gaïd Salah. Enfin, le Cnld a recensé une soixantaine de militants et d'activistes du Hirak qui demeurent encore détenus.