Deux visites capitales en moins de deux semaines, celles du président russe Vladimir Poutine et du président sud-coréen M.Roh Moo-Hyun. La «moisson» a été au rendez-vous. D'importants contrats ont été signés, notamment dans les secteurs militaire, gazier et des télécommunications... Un niveau d'échanges qui dénote l'intérêt qu'accordent Séoul et Moscou à l'Algérie, un marché en pleine expansion, d'autant plus que le plan de relance économique de 60 milliards de dollars initié par le chef de l'Etat allèche les investisseurs étrangers. L'Algérie, l'un des principaux pays producteurs de gaz, continue d'attirer les investissements étrangers dans ce domaine. Le dénominateur commun entre les deux visites réside dans le fait que c'est la première fois qu'un président de la fédération russe et un président sud-coréen effectuent une visite en Algérie. Ainsi, Russes et Sud-Coréens ont signé des contrats d'une extrême importance avec Sonatrach. Pour les Coréens, l'accord énergétique avec la Corée du Sud porte sur le stockage de pétrole brut en Corée, l'exportation du gaz GPL et l'énergie renouvelable. Dans ce domaine, l'expérience coréenne apportera un plus au secteur de l'énergie en Algérie. Le président sud-coréen Roh Moo-Hyun, qui a quitté hier Alger en fin de matinée au terme d'une visite d'Etat de 3 jours au cours de laquelle trois contrats dans le domaine énergétique a été conclu, a aussi procédé avec son homologue algérien à la signature d'une déclaration de partenariat stratégique. Un partenariat qui touche, entre autres, les secteurs des technologies, de l'habitat et des télécommunications. La coopération en matière de lutte antiterroriste entre Alger et Séoul figure aussi dans le pacte de partenariat stratégique entre les deux pays. Des policiers algériens seront envoyés en Corée pour se former aux nouvelles techniques de lutte contre le terrorisme et la criminalité. Il convient de rappeler que la visite effectuée la semaine dernière par le président russe a été marquée par l'annulation de l'ensemble de la dette, algérienne envers son pays, estimée à 4 ,7 milliards de dollars en échange d'achats de biens russes, dont des avions de combat. Par ailleurs, des accords de coopération entre les chambres de commerce des deux pays et sur la «promotion et la protection des investissements» ont aussi été signés à l'occasion de cette visite. En somme ce qui est à retenir des visites des présidents russe et sud-coréen, c'est que devant la réticence de certains pays occidentaux, plus particulièrement la France, l'Algérie se tourne vers le continent asiatique où les milieux d'affaires ont été séduits par les facilités offertes par le régime algérien des investissements. Ce que le chef du gouvernement, M.Ahmed Ouyahia, n'a pas manqué de réitérer lors de la réunion de la commission mixte algéro-coréenne.