C'est la tendance actuellement à travers les villages de la wilaya de Tizi Ouzou. Les citoyens participent activement aux côtés des éléments de la Protection civile dans leur tâche d'éteindre les feux de forêts. Là où il y a un incendie, les jeunes essentiellement sont aux premiers rangs dans le front avec les pompiers. Ce degré de civisme est d'ailleurs salué par les responsables de ce corps dans la wilaya. Appelé par nos soins pour des chiffres sur les pertes causées par les incendies de la semaine dernière, Kamel Bouchakour, chargé de la communication à la Protection civile, a tenu à remercier et saluer la participation active des citoyens dans les efforts d'extinction des feux. Une tournée à travers les villages qui ont souffert des incendies nous a éclairés sur le degré de civisme des populations. Dès qu'un feu se déclare, les jeunes s'organisent. On appelle la Protection civile en premier lieu et les services de sécurité. Puis avant même leur arrivée, l'extinction commence. Les jeunes se mobilisent et se partagent les tâches pour commencer l'extinction. «Nous n'avons pas attendu l'arrivée des éléments de la Protection civile pour affronter les flammes. Nous commençons en attendant et je vous assure que notre intervention aide beaucoup dans les efforts de circonscription du feu», explique un jeune de Tigzirt. À Ouadhias, c'est la même tendance. Les jeunes affrontent les flammes avec les moyens de bord. Leur participation est d'un apport capital pour le travail des éléments de la Protection civile qui veillent par ailleurs à ce que les citoyens effectuent le travail avec le maximum de sécurité. «Oui, nous avons pris part au travail d'extinction avec un bon groupe. Nous étions sur les lieux, alors croyez-moi, notre intervention a été spontanée. Nous avons appelé la Protection civile d'abord qui a dépêché les moyens nécessaires», nous raconte un jeune de la région qui a pris part aux opérations d'extinction. Ces derniers affirmaient que leur connaissance du terrain aide les éléments de la Protection civile dans leur travail. Questionnés sur la sécurité, beaucoup de jeunes reconnaîtront le danger de se mettre devant les flammes sans moyens. Toutefois, avec les moyens de bord, ces derniers se mobilisent surtout pour circonscrire le feu ou éventuellement entamer l'extinction. Chose qui ne peut se faire totalement sans l'intervention de la Protection civile vu l'immensité des incendies. Dans cette partie située à la lisière entre Tizi Ouzou et Bouira, les feux ont détruit presque totalement l'écosystème de Tala Guilef. Les feux ont dévasté une bonne partie de la forêt fortement convoitée par les touristes et a même failli atteindre les villages limitrophes. L'intervention des citoyens a grandement aidé les éléments de la Protection civile dans leur travail. «Nos villages étaient tout près des flammes. Nous avons pris part aux opérations d'extinction pour aider les éléments de la Protection civile à protéger nos maisons. Les feux étaient presque à nos portes alors nous nous sommes jetés dans le feu de l'action», raconte un jeune d'une localité qui a failli être emportée par les flammes. Le danger était si grand que tous les villageois se sont mobilisés pour affronter le danger. «La forêt est vaste. C'est un écosystème qu'il fallait protéger à tout prix. Nous, les jeunes, avons entamé les opérations d'extinction avant l'arrivée de la Protection civile. Nous savons que nous n'avons pas les moyens et que sans eux on ne peut éteindre les feux mais il fallait être là. Nous connaissons mieux le terrain. Nous vivons ici et nous leur montrons les voies et les petites pistes», raconte un jeune.