L'huile d'olive algérienne commence à devenir visible à l'international. Des participations couronnées par des médailles d'or pour de nombreux crus du terroir. Sur le plan national, un autre concours vient s'ajouter aux victoires de ce produit noble. Le prix Apulée de la meilleure huile algérienne vient de donner sa distinction à des produits du cru algérien. Des prix qui mettent en valeur la production nationale en interne comme à l'international. Ainsi, on peut dire que le chemin est amorcé en direction des marchés internationaux. Ders places marchandes qui nécessitent une grande qualité du produit proposé. La concurrence féroce qui règne dans ses marchés mondiaux impose à l'huile d'olive algérienne des critères qu'il faut absolument acquérir avant de se hisser aux normes. Des difficultés qu'il faut lever avant de penser à intégrer les marchés internationaux. Ces dernières années, certains producteurs ont bien compris cet enjeu. S'adapter aux normes internationales établies par le Conseil oléicole international est un objectif qu'il faudra atteindre, selon ces derniers qui ont déjà fait un long parcours dans cette voie. Il y va en effet de l'intérêt de ce produit national de baisser son taux d'acidité. Ce dernier doit s'aligner sur le taux accepté pour les huiles vierges extra sur les places mondiales. Des efforts sont donc nécessaires tout au long de la chaîne de production qui va de la préparation des oliviers, à la période de récolte, la conservation et la trituration. C'est tout ce processus qui doit être surveillé et arrimé à ce qui se fait dans les plus grands pays producteurs. Par la suite arrive le processus de la commercialisation au plan national d'abord. Une étape qui n'est malheureusement pas encore maîtrisée au vu de la situation dans laquelle se trouve ce produit. Jusqu' à présent, des huiles d'olive sont vendues sans aucune mention sur le taux d'acidité ni sur l'origine du produit. Pour l'huile d'olive de Kabylie, le problème est plus compliqué. La plus grande partie de la production disparaît juste à la fermeture des huileries. Pour trouver un litre d'huile de Kabylie en vente, il faut encore hélas user du bouche-à-oreille ou plutôt aller sur les marchés hebdomadaires où il est encore vendu dans des bouteilles d'eau jetées par les consommateurs. Cependant, au-delà de toutes ces difficultés, il convient de relever les initiatives qui réussissent même en Kabylie où un processus de labellisation des huiles de Maâtkas et d'Ath Ghobri est lancé. Des prix ont été arrachés par de nombreux producteurs de la région. Des efforts sont consentis par les services de l'agriculture au niveau local pour hisser cette huile qui a déjà une renommée nationale et internationale aux normes de production mondiales. Aussi, avec ces victoires à l'international et sur le plan national, l'espoir est désormais permis de voir l'huile d'olive de notre pays intégrer, voire s'imposer sur les places internationales. Les professionnels du domaine sont optimistes. C'est justement cet optimisme fait de réalisme que partage avec nous Samir Gani, initiateur du concours Apulée et directeur de publication de la revue «L'Olivier». Il livre ses impressions sur les dernières consécrations de l'huile d'olive algérienne à l'international, la 3ème édition du concours qu'il vient d'organiser, mais aussi les difficultés rencontrées par les producteurs algériens.