Désorientés, embarrassés, voire choqués par la tournure dramatique prise par les événements, les joueurs, à l'unanimité, sont dans une situation d'expectative. Ils attendent, résignés, la reprise des entraînements fixés pour demain, mais surtout l'AG prévue pour ce vendredi. Si les uns sont chez les Verts (Gaouaoui, Raho, Zafour, Bendahmane) et les autres à des centaines de kilomètres de là, donc éloignés de toute pression, ce sont plutôt les joueurs du «cru» qui souf-frent en silence. Ecoeurés par l'attitude du public envers eux, les Boubrit, Meftah, Doudène et Djouder sont sérieusement affectés par cette crise. Ils n'arrivent pas à croire que leur club qui était sur un piédestal il y a de cela à peine un mois et demi, soit tombé aussi bas. Mines défaites et toute volonté annihilée, ils n'ont plus le coeur au football. Même profil bas chez ceux que l'on surnomme ici les «stars». Benhamlat, Nazef et Dob ont déclaré qu'ils n'admettent pas que les joueurs soient jetés en pâture et que leur seul interlocuteur demeure le boss Hannachi. Ainsi, les joueurs à l'unisson soutiennent le président et confirment qu'ils sont prêts à partir si les choses n'évoluent pas dans un sens positif. Voilà un autre pavé dans la mare kabyle. En attendant, tout le monde à Tizi attend avec impatience la reprise des entraînements. Qui dirigera le groupe en l'absence de Mouassa et du désistement de Harouni? Et qui reprendra les entraînements dans un climat aussi malsain que celui de Tizi? Les sponsors adoptent également une position de wait and see. C'est dire qu'il y a péril en la demeure canarie. Le départ de Hannachi pourrait entraîner l'effondrement de l'édifice que des générations ont consencieusement bâti.