L'histoire est là pour témoigner de sa vie et de son oeuvre. L'association «Les amis de Krim Belkacem» organise à l'occasion du 19 mars, une rencontre sur la vie et le parcours de Krim Belkacem. Le lion des djebels Krim Belkacem, le signataire des Accords d'Evian revient à la faveur d'une rencontre qui se tient aujourd'hui à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri à Tizi Ouzou. A l'initiative de l'association les amis de Krim Belkacem, cette rencontre est dotée d'un riche programme comportant une exposition sur Krim Belkacem et sur la révolution avec des photos et des écrits ainsi que des coupures de presse. La fille du grand disparu, Kaouther, donnera son témoignage sur l'homme que fut son père et le Dr Maïz, l'ex-secrétaire général du Mdra, le parti de feu Krim Belkacem, animera une conférence sous le thème: Krim Belkacem: combat pour la démocratie. L'homme est mort assassiné par ses pairs par le truchement d'hommes de main dans un hôtel à Francfort, mais l'histoire est là pour témoigner de sa vie et de son oeuvre. Krim Belkacem, l'un des plus anciens maquisards de la région, deviendra par la suite le premier chef de la zone de Kabylie au 1er novembre 1954, il organisera sa région et la hissa au faîte de l'honneur avec des hommes courageux et intrépides décidés à sacrifier leur vie pour le recouvrement de la dignité nationale. Krim, après avoir organisé sa wilaya et participé à l'organisation du combat libérateur dans le CCE, dut partir en Tunisie pour porter avec ses camarades le combat et la voix algérienne sur le plan international. Il devint, lors de la formation du premier gouvernement en exil une des personnalités les plus marquantes de l'Algérie en flammes. Vice-président du Gpra, ministre sur tous les fronts, notamment aux affaires étrangères, Krim Belkacem devait réussir avec brio à tous les postes que la révolution lui avait assignés. Le 19 mars 1962, face à De Broglie, Buron et la délégation française, Krim pour la partie algérienne, signa seul le document dit Accords d'Evian. Durant la période des événements de l'été 1962, une lutte pour le pouvoir s'installa avec des dérapages meurtriers. Krim en compagnie de Boudiaf fonda le groupe de Tizi Ouzou pour contrer le groupe de Tlemcen alors sous la férule de Ben Bella. Il fonda par la suite le Mdra qui était en somme un organe de lutte pour la démocratie, une initiative qu'il paya de sa vie. Krim est toujours vivant dans le coeur aussi bien de ses anciens compagnons de combat que des hommes ayant servi sous son commandement que des populations qui se rappellent de l'homme à la silhouette trapue parcourant les djebels du pays.