Le bilan, présenté par le comité de cette association, a été jugé par tous les mélomanes présents encourageant. M.Bekkaï Abdelkader, président de l'association musicale Attarab Al Açil, a été réélu à l'unanimité par les membres du conseil d'administration, lors d'une assemblée générale régulière après trois années d'existence. Cette jeune formation musicale a eu son agrément le 11/09/2002 et s'est distinguée par son souci de recherche dans ce patrimoine légué par voie orale et instrumentale par plusieurs cheikhs dont les plus connus sont Berrahma, Lazzoun, Lazzouni, Dib, Benattou, Merchiche, Boudelaf, Hadj Larbi Bensari, Redouane Bensari, Omar Bekhchi, Lazaâr Ben Dali Yahya, Cheikha Tetma, Abdelkrim Dali, Mostepha Aboura, Ghouti Bouali, Mohamed Bouali, Kheireddine Aboura, Mustapha Senouci Bereksi, Mustapha Belkhodja et tant d'autres qui, malgré le peu de moyens didactiques et matériels, ont su préserver douze noubas complètes qui existent actuellement dans le répertoire tlemcénien. Le bilan présenté par le comité volontaire et actif de cette association, a été jugé par tous les mélomanes présents d'encourageant avec la commémoration du 40e anniversaire de la mort de Hadj Larbi Bensari (23 et 24/12/2004), hommage également à Cheikh Abdelkrim Dali (23-24/02/2005), célébration du Mouloud Ennabaoui (21/04/2005), une prestation très appréciée à l'occasion de la Journée nationale des personnes âgées, une participation honorable au dernier Festival national de la musique andalouse (31 juin 2005) et surtout l'hommage à Cheikha Tetma qui, pour la première fois, a été honorée à titre posthume. L'Expression a eu une discussion avec M.Bekkaï Abdelkader afin d'en savoir plus sur les ambitions culturelles de cette jeune association. L'Expression: Votre association se propose d'apporter sa contribution à la sauvegarde, la recherche, la promotion et la mise en valeur du patrimoine musical traditionnel andalou et ses dérivés. En tant qu'inspecteur de l'éducation musicale et président de cette jeune association, ne pensez-vous pas que le moment est venu de codifier et solfier cette musique. Si l'inspiration doit être nouvelle, les racines originelles et le respect de notre personnalité doivent être sauvegardés. Notre patrimoine musical est d'une richesse incomparable si l'on tient compte du nombre de genres qui le compose. Tâchons seulement de l'améliorer par une meilleure interprétation musicale et vocale. Il convient à partir de nos spécificités et de notre affinité d'atteindre l'humanisme et l'universalisme. Qu'attendez-vous du Séminaire national des trois écoles andalouses (Tlemcen, Alger, Constantine) qui se tiendra les 5 et 6 avril à Tipaza sous l'impulsion du cheikh Sid-Ahmed Serri, un des derniers «sauveteurs» de cette belle musique? Cette initiative de cheikh Sid-Ahmed Serri et des associations musicales d'Alger est venue au bon moment, la perspective de la création d'une fédération nationale des associations musicales andalouses est une très bonne chose car actuellement les associations «vivotent» par manque de moyens financiers et matériels (instruments de musique très chers) Les associations de Tlemcen se sont réunies plusieurs fois pour préparer les interventions sur les thèmes proposés par le comité d'organisation du séminaire de Tipaza. Nous attendons beaucoup de ces «assises» qui permettront à la musique andalouse de s'imposer dans la culture universelle.