L'événement aura lieu du 29 juin au 3 juillet. Le comité des fêtes de la ville de Tlemcen a mis au point toutes les modalités pour accueillir les orchestres andalous des trois écoles, à savoir Constantine, Alger et Tlemcen. Le choix du site, où se produiront chaque soirée trois ensembles, est judicieux car le Grand Bassin aménagé sur un lieu de prédilection pour accueillir les mélomanes qui viendront écouter la «sanaâ» des douze noubas sauvées de l'oubli grâce aux anciens cheikhs. Lancé depuis 1974 par le ministère de la Jeunesse et des Sports, ce festival national qui en est à sa 26e édition, a commencé à s'essouffler vu les difficultés financières et la situation qu'a vécue le pays pendant la décennie noire. Ce festival, contre vents et marées, a pu continuer son parcours grâce à des volontaires qui sont passionnés par la musique andalouse et surtout grâce aux associations locales: de véritables écoles qui ont réussi à passer le maillon de la chaîne tel que la Slam (avec feu Bouali Mohamed), Gharnata (avec Hamdi), Ahbab cheikh Larbi Bensari (avec Faouzi Benkalfat), Riad El Andalous (avec Malti), El Mouwahidia (avec cheikh Ghaffour), Attarab Al Açil (avec Charif), Awtar Tilimçan, El Kortobia (avec Boukli Sadah) et le conservatoire municipal de Tlemcen. L'APC de Tlemcen a pris le relais de la Jeunesse et des Sports et a concocté un programme très riche. En plus des associations tlemcéniennes qui ont préparé ce rendez-vous musical avec sérieux et abnégation en étudiant des noubas inédites, plusieurs ensembles ont confirmé leur participation de l'est à l'ouest. Citons quelques villes qui seront présentes à Tlemcen à partir du 29 juin : El Kouardia d'Annaba, El Fen el Açil de Koléa, Al Widadia de Blida, Riad El Ins d'Aïn El Beïda, Mustapha Belkhodja de Sidi Bel Abbès, Nadi El Hilal de Mostaganem, Nassim El Andalous d'Oran, El Mouwahidia de Nedroma, Angham El Andalous de Paris, El Moustakbal de Batna, le conservatoire de Constantine, Al Kortoba d'Alger, Ahbab Sadek Bedjaoui (Bougie). Parallèlement à cette grande fête musicale dans un Grand Bassin du XIIIe siècle rénové, le comité des fêtes a prévu des expositions picturales des peintres Belhadj et Wassila d'Oran, et trois tables rondes : la première, la musique andalouse entre le traditionnel et le renouveau, animée par le professeur Boukil Hacène Salah; la deuxième, le rôle du solfège et sa relation avec la chanson andalouse, animée par l'inspecteur d'éducation musicale et président d'Attarab El Açil, Bekkaye Abdelkader; et la troisième, le texte poétique dans la musique andalouse, animée par le docteur Mohamed Sadaoui. Tlemcen a vécu des moments palpitants au courant de ce mois de juin avec Hamdi Bennani qui s'est produit au Grand Bassin à l'occasion de la Journée arabe du tourisme les 22 et 23 juin. Des expositions artisanales et des groupes folkloriques ont animé ces deux journées au Mechouar; ce programme a été tracé par la direction de la culture, la Maison de la culture, la direction du tourisme et l'Apc de Tlemcen. Dans ce cadre de fête, de musique andalouse, un placard publicitaire est paru dans un quotidien, annonce une rencontre des anciens de l'Ugema, les 29 et 30 juin, à l'université Aboubakr Belkaïd. Musique, noubas, expositions, semaine du livre El Kounouz, rencontres, débats. Est-ce le prélude à une réconciliation d'abord avec nous-mêmes?