Hormis les vols de rapatriement de nos concitoyens bloqués par la force de la pandémie mondiale, cela fait un peu plus de 5 mois que les avions de la compagnie nationale Air Algérie sont «cloués au sol». Son P-DG, Bekhouche Allache, a fait justement le point sur la situation de la compagnie, en cette période de crise, soulignant qu'«elle traverse une crise sans précédent». Cette déclaration a été faite avant-hier, en marge de la signature de plusieurs conventions entre Air Algérie et des acteurs jouant un rôle primordial dans le secteur touristique en Algérie. Les acteurs avec lesquels la compagnie nationale a signé ces conventions sont le Groupe HTT (Hôtellerie, tourisme et thermalisme), l'Office national algérien du tourisme (Onat), la Fédération nationale des hôteliers (FNH), le Touring voyages Algérie (TVA) et le Syndicat national des agences de voyages (Snav). Il s'agit d'une étape importante pour le secteur du tourisme et celui des transports. Les conventions en question visent à permettre aux familles algériennes, de passer leurs vacances dans l'enceinte de certaines institutions nationales de tourisme à leur goût, et ce en retenant les prix qui conviennent à leur choix. En effet, les accords précités sont, d'un côté qualifiés d'«un tournant décisif qui devait se faire» pour renflouer les caisses de la compagnie aérienne, car, la pandémie du coronavirus a beaucoup impacté la compagnie nationale. Un impact qui se ressent, notamment sur le plan financier, puisque la compagnie ne génère plus de chiffre d'affaires. «L'ensemble de la chaîne du voyage a été sévèrement impacté par le Covid-19 et ne génère pratiquement plus aucun chiffre d'affaires», a d'ailleurs déclaré le P-DG d'Air Algérie. Malgré cette crise «sans précédent que vit Air Algérie» Allache, a, faut-il le noter confirmé que «les billets ne sont pas onéreux.» Face aux critiques récurrentes sur la cherté des billets d'Air Algérie, le P-DG de la compagnie aérienne nationale Bekhouche Allache s'est en effet défendu, en déclarant: «Les billets d'Air Algérie ne sont pas chers, n'en déplaisent à beaucoup.» Les accords déjà évoqués sont d'autre part considérés comme le virage à prendre pour promouvoir le tourisme local. Un choix qui s'impose au moment où la bataille du tourisme est engagée par les pays du pourtour méditerranéen, qui sont rassurés par l'affaiblissement continu de l'épidémie. La solution de promouvoir le tourisme local s'impose également comme «la plus sûre» pour le pays, qui avait décidé de reconduire les restrictions sur les frontières terrestres, maritimes et aériennes, fermées depuis mars, pour éviter l'importation des cas de coronavirus. Chose qui pourrait faire empirer les choses. Le P-DG d'Air Algérie a indiqué, dans ce sens, que «la compagnie aérienne nationale se tient prête à toute éventuelle reprise des vols. Cependant, cette décision, attendue impatiemment par plusieurs Algériens, ne dépend pas de la volonté de la compagnie, mais des autorités gouvernementales algériennes». Selon les explication données à cette occasion, la compagnie aérienne nationale a assuré ses clients d'avoir déployé toutes ses forces, dans le but d'assurer des voyages respectant les mesures de protection et de prévention contre la propagation du coronavirus.