À l'initiative de la compagnie aérienne Air Algérie, longtemps décriée pour ses tarifs souvent inaccessibles pour la plupart des citoyens lambda, un "comité de pilotage pour le redémarrage de l'activité touristique" a été créé, avec l'objectif de fédérer les efforts des acteurs du secteurs pour tenter un redémarrage de l'activité. Le groupe Hôtellerie, tourisme et thermalisme (HTT), dirigé par Lazhar Bounafaa, le Syndicat des agences de voyages et du tourisme (Snav), présidé par Bachir Djeribi, la Fédération des agences de voyages (Fnat), la Fédération nationale des hôteliers (FNH) pilotée par Ahmed Oulbachir, le Cluster tourisme et les tours opérators Touring Club et Onat se sont joints au transporteur aérien national dans un effort conjugué destiné à ranimer le secteur touristique. "En attendant d'être en mesure de réussir un tourisme réceptif, les acteurs du tourisme sont prêts à conjuguers leurs efforts pour le développement du tourisme local et ce dès la fin du confinement", nous a confié une source du HTT expliquant : "Il s'agit de constituer un bloc pour mener des actions concrètes et efficaces à court et à moyen termes et envisager ensemble une sortie de crise du secteur aggravée par la pandémie du Covid-19." Et pour ce faire, une convention a été signée le 29 mai dernier, entre Air Algérie, le groupe HTT, le Snav, la Fnat, les tours opérators, la FNH et le Cluster tourisme pour une action concertée à concrétiser dès la fin du confinement. Il n'en demeure pas moins que "les acteurs du domaine doivent se tenir prêts pour le coup d'envoi de la saison touristique". Raison pour laquelle, le comité s'est attelé sur certaines mesures à appliquer pour mener à bien la saison estivale 2020 somme toute particulière qui se présente en guise d'été test pour des vacances en Algérie. "C'est une grande opportunité pour faire en sorte que les Algériens renouent avec le tourisme et les vacances dans leur pays qui regorge de lieux magnifiques et d'un certain savoir-faire de personnes compétentes dont les efforts sont parfois ignorés ou mal connus", a soutenu cette même source. Des packages réduits à 50% Force est de reconnaître, et à juste titre, que l'Algérien s'est toujours plaint des prestations qui laissent à désirer et des tarifs hors de portée. à cette problématique, le comité apporte une réponse : "Le comité a décidé, dans le cadre de cette convention, que chaque partie fasse un effort à son niveau et propose des formules adaptées de façon à contenter la majorité notamment en termes de tarifs." Le comité, dont la mission se poursuivra jusqu'en 2021, s'attelle, selon ses initiateurs, "à peaufiner cette stratégie dont l'idée est de proposer des packages avec une réduction allant jusqu'à 50% incluant les titres de transport (billetterie) et séjour en pension complète ou en demi-pension et ce par rapport aux tarifs pratiqués habituellement en y intégrant un protocole sanitaire exigé en ces circonstances. Prenons, à titre d'illustration, un séjour au complexe des Andalouses d'Oran. Pour un client qui vient d'Annaba, ce dernier payera 5 400 DA au lieu de 8 400 (billet et séjour en demi-pension). Celui qui viendrait de Tamanrasset pour séjourner au même endroit payera 5 800 DA au lieu de 10 300 DA. Si le client vient de l'ouest pour séjourner à Tipasa, il payerait 4 900 DA au lieu de 7 900 DA. S'il vient de Tamanrasset, il payera 6 200 DA au lieu de 11 000 DA. Ces actions stipulées par la convention seront sanctionnées par des accords commerciaux qui devront être paraphés dans les prochains jours. à noter que la Fédération nationale des hôteliers, par le biais de son président, a émis des réserves quant à l'application de réductions de cette envergure. Ahmed Oulbachir, président de la FNH, a souligné que "nous ne sommes pas contre l'idée de faire un effort pour l'intérêt général et dans la perspective de relancer le tourisme mais il faut tenir compte de la situation critique des hôteliers privés qui sont, non seulement, terrassés par la pandémie du Covid-19 mais ils ont, également, été fortement impactés par la situation politique qu'a connue la pays en 2019 (hirak) et la crise économique avec la chute des prix du pétrole."