Les concernés ont décidé de s'en remettre au ministre des Transports et au P-DG de la compagnie afin de résoudre le problème des réductions promises par les pouvoirs publics, mais qui ne sont pas encore appliquées. Avec le lancement de la saison touristique saharienne en octobre dernier mais surtout la reprise à 100% des vols vers le Grand Sud l'espoir de reprendre l'activité renaît enfin chez les agences de voyages de la capitale du Hoggar. Et en moins d'une semaine, les voyagistes de la région affirment avoir reçu plus de 3 000 confirmations de réservation de la part de touristes nationaux voulant passer le réveillon de cette année sous le beau soleil de l'Ahaggar. C'est ce que nous a révélé le directeur de l'agence de voyages TRA (Terre de rêve et d'aventure) et vice-président de l'Association des agences de tourisme et de voyages de la wilaya de Tamanrasset, Mohamed Sollah, qui dit s'attendre à une demande encore plus importante d'ici à la fin de l'année. Il a assuré avoir accompli tous les préparatifs en conformité avec les exigences du nouveau protocole sanitaire, afin de démarrer du bon pied la saison touristique. Mais M. Sollah n'a pas caché sa crainte de voir les efforts des tour-opérateurs de la région "anéantis" par, dit-il, "l'éternel problème de transport et de la bureaucratie de certaines agences de la compagnie nationale Air Algérie" qui, selon lui, "refusent étrangement l'application des mesures incitatives liées aux réductions accordées dans le cadre de la promotion du voyage organisé à destination de Tamanrasset et de Djanet". C'est pourquoi le patron de TRA s'en remet au ministre des Transports et au P-DG de la compagnie mise en cause pour résoudre ce problème auquel sont confrontées, selon lui, plusieurs agences touristiques ayant proposé des programmes de voyages à une clientèle avide de découverte et d'aventure saharienne. "Qu'en est-il réellement de la convention paraphée récemment par le ministre du Tourisme et la compagnie nationale ?", s'est demandé M. Sollah avant d'accuser Air Algérie d'"entrave aux directives gouvernementales relatives au développement du tourisme en Algérie". Les agences contactées par nos soins, étaient unanimes à dénoncer cette "forme de blocage" qui intervient au lendemain de la reprise du trafic aérien. Il y a lieu de rappeler que le ministre du Tourisme, de l'Artisanat et du Travail familial, Mohamed Hamidou, a annoncé, en octobre dernier, depuis Tissemsilt, la signature d'une convention avec la compagnie Air Algérie, stipulant une réduction de 50% sur le prix du billet d'un vol, en aller et retour, Alger-Tamanrasset. Les clauses de cet accord qui s'inscrit dans la perspective de booster le tourisme saharien n'ont, semble-t-il, pas été communiquées aux agences d'Air Algérie, car elles continuent de vendre les billets à plein tarif. Une source auprès de la délégation régionale d'Air Algérie à Tamanrasset a fait part d'une rencontre devant réunir, hier lundi, le responsable concerné au niveau central et les représentants des agences de tourisme et de voyages afin d'étudier les modalités d'application de ladite convention. "La compagnie, considérée comme partie prenante dans la nouvelle stratégie touristique, honorera tous ses engagements. Nul besoin de s'inquiéter ou de se faire de mauvaises idées d'autant plus que les vols viennent tout juste de reprendre", assure la même source qui dit souhaiter "l'implication de tous les acteurs pour faire aboutir la nouvelle feuille de route gouvernementale et de celle de tout un pays qui devrait se préparer pour l'après-confinement". Pour rappel, deux conventions portant création d'un comité de pilotage chargé de la concrétisation des activités touristiques pour l'après-crise sanitaire ont été signées en août dernier. Ces conventions portent également sur le renforcement de la coopération avec la compagnie nationale Air Algérie, le groupe HTT, l'Office national algérien du tourisme (Onat), la Fédération nationale des hôteliers (FNH), la Fédération nationale des associations et des agences de voyages (Fnat), le Club touring voyage Algérie et le Syndicat national des agences de voyages (Snav).