Avec une telle situation, la Ligue nationale aura les difficultés les plus extrêmes pour retomber sur ses pieds. La Champion's League arabe va subir des changements à partir de la saison prochaine et l'Union arabe de football va créer une nouvelle compétition. Ces informations nous en avions déjà parlées dans une de nos éditions du mois de décembre dernier et nous attendions qu'elles se confirment par le biais d'une réunion de l'instance qui gère les compétitions arabes. Du reste, l'Union arabe de football a comme grand projet l'organisation d'une Coupe arabe des nations qui se déroulerait tous les deux ans sur le modèle de la CAN. Cette nouvelle donne dans le calendrier des compétitions officielles de clubs et des nations risque de faire jaser du côté de la CAF qui cherche, à tout prix, à imposer ses compétitions. Celles de l'Union arabe viennent déranger une sorte d'ordre établi et que l'instance africaine risque de ne pas accepter aussi facilement. Il faut dire que les compétitions arabes ne sont pas reconnues par la Fifa et l'Union arabe fait un forcing effréné pour amener l'instance du football international de changer sa position. Un forcing qui n'a guère de chance d'aboutir quand on sait que la CAF est un des membres influents de la Fifa et que son président, Issa Hayatou est le vice-président de cette dernière. C'est pourquoi la nouvelle Coupe du monde des clubs n'est ouverte qu'aux champions continentaux. Ajoutons que toutes ces compétions arabes ne sont reconnues par aucune des fédérations sportives internationales, encore moins par le CIO qui n'accepte pas que des Jeux sous label religieux ou linguistique même s'il faut admettre que ces fédérations n'empêchent pas leurs arbitres de diriger leurs rencontres. Toujours est-il que l'UAF étend ses compétitions et va lancer la saison prochaine une coupe basée sur le modèle de la coupe de la CAF et de l'UEFA. Participeront à cette compétition les clubs des 12 pays classés de 1 à 12 au classement de l'UAF en plus des 8 formations éliminées au troisième tour de la Champions League et quatre clubs choisis par l'UAF et ART. En ce qui concerne l'Algérie, il faudra s'attendre à ce que la FAF engage un maximum de clubs car on estime qu'il n'est pas logique de priver ces derniers d'aller vers un pactole en dollars des plus intéressants plutôt que de rester confinés dans un championnat national qui n'a plus tellement d'attrait. Dans cette optique il est plus que probable que la Fédération algérienne va autoriser le champion d'Algérie, voire son second s'il est choisi par l'UAF, à participer à la Champion's League arabe en plus de celle de la Champion's League africaine. Mais il ne faut pas voir ces nouveautés sous le volet positif seulement. D'abord, avec la participation de plusieurs clubs en Coupes africaines et arabes la gestion du championnat national va devenir extrêmement difficile et l'on sait toutes les épreuves par lesquelles passe la Ligue nationale pour retomber sur ses pieds. Ensuite, la Coupe arabe ne sera plus comme avant dans la mesure où le transport aérien ne sera plus à la charge du sponsor ART mais des clubs eux-mêmes. Quant à l'hébergement et à la restauration des clubs en déplacement, ils seront assurés par le club recevant. D'un point de vue financier, les recettes des trois premiers tours sont versés aux clubs hôtes à l'exception de 5% seulement qui reviennent à l'UAF. Les demi-finales et la finale verront, donc, leur pactole être entièrement versé à l'Union arabe. Par ailleurs, il y a plus d'argent à gagner que dans les compétitions africaines en cas de participation puisque, même éliminé au premier tour, un club percevra 40.000 dollars en Champion's League (c'est ce que va recevoir, par exemple, le CABBA). Et en cas de victoire finale dans cette compétition, il y a 1,5 million de dollars à prendre contre 1 million de dollars en Champion's Legaue africaine. En tout cas, l'UAF vient d'annoncer la couleur. Il restera à la FAF de se prononcer sur cette histoire. Et elle devra le faire le plus tôt possible pour que chaque club sache ce qu'il lui reste à faire.