Lors de son conclave d'hier, le bureau exécutif a fixé l'ordre du jour du conseil national qui se réunira du 28 au 29 avril. La guerre des superviseurs se poursuit au sein du FLN qui, décidément, n'est pas à une bataille d'Alger près. Hier, les sept membres qui composent la direction exécutive du parti majoritaire se sont rencontrés pendant plus de deux heures au siège du parti: Objectif avoué : discuter et ficeler l'ordre du jour du conseil national du parti dont la date a été arrêtée au 28 du mois prochain, selon des sources proches du parti. L'objectif inavoué du conclave des membres de l'exécutif, a été de désigner les septs responsables du parti qui seront nommés comme superviseurs. La guerre des «tranchées» a été telle qu'il a été impossible de laisser l'opération se dérouler d'elle-même, comme cela s'est passé au niveau des autres wilayas. Encore que de sérieux problèmes ont entaché l'installation de certains superviseurs, à l'exemple d'Oran où «deux sénateurs- ex-redresseurs- en sont venus aux...armes». C'est pour éviter la répétition de pareils actes, que la direction exécutive a décidé de trancher elle-même pour les superviseurs d'Alger. Très sensible et très particulière, la capitale est la seule des wilayas à compter sept superviseurs. Selon le découpage du vieux parti, Alger est divisée en sept «sous-régions». Il s'agit de Bouzaréah, Draria, Cheraga, Hussein Dey, Dar El Beïda, Bab El Oued et El Harrach. En réalité, la guerre autour de ces postes sensibles dans une wilaya encore plus sensible se limite plus aux personnes qui prétendent les occuper. Les tiraillements ont gagné toutes les structures du parti aux différents niveaux de hiérarchie. Les appétits se sont aiguisés et même les «anciennes sensibilités» se sont réveillées. La raison n'est pas aussi simple et les enjeux en valent le jeu. Il s'agit d'une course qui va placer «son homme» en prévision des prochaines élections législatives et locales. Et celui qui maîtrisera le FLN d'Alger, pèsera lourd au sein du parti, en d'autres termes au sein du pouvoir. C'est tout simplement la bataille d'Alger. Par ailleurs, la commission de la gestion des collectivités locales présidée par Messaoud Chihoub s'est réunie également hier en présence du secrétaire général Abdelaziz Belkhadem, et de Amar Tou qui chapeaute les commissions du FLN. Après un ralentissement qui a caractérisé le travail des commissions installées, il y a six mois, la commission Chihoub relance le débat sur les collectivités.