Ces deux rendez-vous qui sont programmés au mois de mars prochain interviendront après la révision de la Constitution. Pas avant. La raison ? “On ne peut pas porter le président du FLN candidat à la magistrature suprême pour un troisième mandat si la Constitution n'est pas révisée pour nous le permettre”, nous explique-t-on du côté du FLN. Le conseil national (CN) et le congrès extraordinaire du Front de libération nationale (FLN) seront jumelés. Ils seront, en effet, organisés à vingt-quatre heures d'intervalle. C'est ce que soutiendra une source proche du parti, expliquant que le congrès extraordinaire se tiendra au lendemain du conseil national en raison de l'importance des moyens que requiert la préparation de ces deux rendez-vous organiques éminemment importants pour la formation majoritaire : “Du moment que les 550 membres du conseil national sont des délégués de fait au congrès, pourquoi allons-nous les convoquer une deuxième fois lors du congrès alors que leur présence lors du conseil national pourrait être mise à profit pour justement organiser tout de suite après le congrès extraordinaire ?” explique un responsable du FLN. Aussi, en plus des membres du conseil national, la direction du parti aura à sélectionner des délégués au congrès parmi la base militante. Cette opération, qui a débuté ce week-end par un travail de sensibilisation via des superviseurs qui se sont déplacés dans les wilayas, devra aboutir à unir les rangs du parti autour de l'impératif de soutenir un troisième mandat pour l'actuel locataire du palais d'El-Mouradia. C'est d'ailleurs le seul point qui sera à l'ordre du jour tant du conseil national que du congrès extraordinaire. Ces deux rendez-vous, qui sont programmés au mois de mars prochain, interviendront inéluctablement après la révision de la Constitution. Pas avant. La raison ? “On ne peut pas porter le président du FLN candidat à la magistrature suprême pour un troisième mandat si la Constitution n'est pas révisée pour nous le permettre”, nous explique-t-on du côté du FLN. C'est précisément via l'article 21 du statut du parti que la candidature du n°1 du FLN à la magistrature suprême sera proposée. Un autre point pourrait être intégré à l'ordre du jour du conseil national : celui d'une remise en cause des structures actuelles du parti, en l'occurrence le conseil national et le secrétariat du comité exécutif (groupe des sept). C'est ce que révèlent d'autres sources proches de cette formation, indiquant qu'il “y a actuellement réflexion au sein du parti pour un retour au comité (CC) central et au bureau politique (BP)”. Le conseil national avec ses 550 membres est considéré comme une structure très lourde à gérer, note notre interlocuteur en soulignant qu'“au niveau des quarante-huit wilayas du pays, il y a comme une dispersion des efforts avec l'importance et la multiplicité des membres du conseil national et la réflexion est engagée actuellement autour du retour au comité central avec un nombre assez limité de membres”, indique notre interlocuteur. À travers cette nouvelle structuration, ses concepteurs ambitionnent d'imprimer “plus de stabilité, de cohérence et de cohésion au parti”, note une source fiable, tout en expliquant que “nous voulons que l'ensemble des wilayas du pays soit représenté, mais dans la cohérence et la cohésion”. Le comité central sera composé de 100 à 200 membres. Idem pour le bureau politique qui viendra pour se substituer au secrétariat du comité exécutif. Ce bureau politique devra être composé de neuf à onze membres au lieu des sept du comité exécutif. Ceci dit, l'acceptation de la remise en cause de ces structures du parti héritées du congrès rassembleur de janvier 2005 requiert une validation par les membres du conseil national. NADIA MELLAL