Les méthodes et mesures à prendre et à employer en urgence pour lutter contre la pollution dans le Sud du pays, se concoctent au plus haut niveau de l'Etat. Le président Tebboune a d'ores et déjà, fait du dossier une priorité, en lui consacrant tout un département ministériel. Soucieux des impacts de la pollution sur le Sud et la population qui y vit, Tebboune a sommé le ministre de l'Environnement saharien, de se rendre dans le Sud pour mettre en place un plan de lutte en urgence. Cette intervention du président a eu lieu au moment, où les spécialistes tirent la sonnette d'alarme sur le fait que l'écosystème de notre vaste Sahara est devenu un ensemble fragile. Leur inquiétude est confirmée par les menaces du réchauffement climatique universel qui, selon eux, demeurent clairement perceptibles sur la zone de notre vaste Sahara. Plusieurs études de changements climatiques menées au sud du pays appuient le constat alarmiste dévoilant que c'est toute la viabilité et la durabilité de l'écosystème qui sont menacées: l'augmentation et encore la baisse brusque des températures, le manque d'eau dans les nappes peu profondes, la prolifération vertigineuse des déchets ménagers dus à l'urbanisation accélérée et celle générée par l'activité touristique, sans oublier celles des déchets de l'industrie fossile. Des données qui pourraient bouleverser la façon de voir et de gérer les choses au sud du pays, et sur lesquelles le ministre du secteur devra se pencher, dans son rapport, qu'il remettra, sur la table du président de la République. En attendant le rapport final et les mesures qui vont être mises en place, le chef de l'Etat a chargé le ministre de l'Environnement saharien, de s'attaquer aux problèmes de pollution, au niveau des sites archéologiques et touristiques et de préparer des mesures pour l'amélioration du réseau d'assainissement. Ce n'est pas tout! Le chef de l'Etat a également appelé «à s'intéresser davantage à l'environnement, à oeuvrer en coordination avec la société civile à embellir nos villes et à inculquer la culture environnementale aux enfants dans les écoles», considérant que «le défi d'aujourd'hui repose sur une dimension éducative et civilisationnelle». L'ancrage d'une «véritable» culture environnementale chez le citoyen, n'est pas le seul défi qui s'impose de nos jours pour être à ses services. Car, le président de la République a ordonné de «coordonner les politiques de protection de l'environnement avec les différents programmes internationaux, mettre en exergue le rôle de l'Algérie dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et se conformer aux conventions internationales». Dans ce sillage, il est à rappeler que l'Algérie avait participé en septembre 2019 à New York au Sommet sur le climat, pour confirmer ses engagements pour la lutte contre les changements climatiques sur son territoire et la réduction des émissions de gaz à effet de serre, conformément aux objectifs de l'accord de Paris à travers l'encouragement des actions visant à maintenir l'augmentation de le température mondiale en dessous de 2 °C, voire de 1,5 °C. Un objectif à atteindre par la mise en place des projets réalistes et concrets destinés à améliorer leurs contributions déterminées au niveau national d'ici 2020, afin de réduire des émissions de gaz à effet de serre de 45% au cours des 10 prochaines années et d'atteindre l'objectif «zéro émission» à l'horizon 2050. Certes cette éventualité n'est pas près de se produire. Puisque la mise en place d'une stratégie nationale des énergies renouvelables passe par des critères et des fondements qui seront définis avec l'association de l'ensemble des intervenants dans le domaine parmi les chercheurs, les jeunes investisseurs, les opérateurs économiques et les spécialistes. Néanmoins, et entre-temps il faut noter que la volonté politique est là.