Les «zones d'ombre», un euphémisme nouvellement employé pour désigner quelque 15 000 lieux et espaces disséminés à travers l'ensemble du territoire national, qui sont envahis par la «mal-vie» dans toute son expression. C'est pour faire face à cette situation, fort regrettable, qu'un poste budgétaire de «chargé de mission» a d'ailleurs été créé auprès de la présidence de la République, afin de prendre en charge le suivi de ces régions d'ombre, que pilote Ibrahim Merad. En action sur le terrain, dans les Aurès, Merad a affirmé dimanche dernier à Khenchela que «des efforts acharnés sont déployés actuellement pour mettre fin aux signes de misère et améliorer les conditions de vie des habitants dans 15 000 zones d'ombre du pays», dont 324 dans la wilaya visitée. «Les services de la présidence de la République travaillent, en coordination avec les responsables locaux, au recensement des doléances des habitants des régions, en vue de les prendre en charge et d'améliorer les conditions de vie leur permettant de s'établir durablement dans leurs régions d'origine», a précisé Merad, au deuxième jour de sa visite à la wilaya de Khenchela, consacrée aux «zones d'ombre» des régions Sud de la wilaya. Le chargé de mission auprès de la présidence de la République a, par ailleurs, souligné que la prise en charge d'environ 15 000 régions d'ombre à travers le pays et la réalisation des projets nécessaires à leur développement «durera au moins deux ans». Il assurera aux populations concernées que toutes leurs préoccupations seront prises en charge, notamment celles relatives à l'alimentation en eau potable (AEP), le raccordement aux réseaux d'assainissement, la construction d'écoles dans les différents groupements d'habitations isolés et la réalisation de routes. Merad s'est rendu dans les régions pauvres relevant des communes de Chechar, Babar, Khirane, Djellel, Ouled Rechache et Tazma, où il a pu constater de visu les conditions difficiles vécues par les habitants de ces régions «oubliées» du Sud de la wilaya. Se voulant rassurant, il relèvera que «les ser-vices de la présidence suivent de près, et ce à travers l'application dédiée aux «zones d'ombre», l'évolution de la prise en charge, par les autorités locales, des préoccupations des habitants de ces régions et l'avancement des projets en cours de réalisation dans ces zones». Au village Tberdeka, dans la commune de Chechar, le même responsable s'est félicité de l'avancement des travaux du projet d'assainissement, de celui de la réalisation d'un stade de proximité, ainsi que du chantier de raccordement du village aux réseaux de gaz naturel et d'électricité. Il n'a pas manqué de souligner la nécessité d'accélérer la cadence des travaux de parachèvement de la route reliant Tberdeka au village Antar. S'adressant aux citoyens de Gloua'a trab et de Takamzout, dans la commune de Khirane, Merad a indiqué qu'au niveau de la wilaya de Khenchela, plusieurs projets ont été réalisés. Ceux-ci visent la prise en charge des préoccupations des habitants de 324 zones d'ombre recensées dans cette wilaya. Il a également indiqué que d'autres projets ont été inscrits pour les mêmes zones, soulignant qu'ils seront lancés «d'ici 2021... dès la mobilisation des fonds financiers nécessaires». Ibrahim Merad a inspecté, samedi dernier, accompagné des autorités locales de la wilaya, un certain nombre de «zones d'ombre», dans les communes de Chélia, Bouhamama, Lamasara, Yabous, Rmila et N'siga pour s'enquérir de l'avancement des projets du programme de la présidence de la République, au profit des «zones d'ombre» visant à améliorer le cadre de vie de ces populations. Il s'est, par ailleurs, longuement entretenu avec les habitants des ces régions, de leurs préoccupations et aspirations.