Les plaidoiries du collectif de la défense, composé de plus d'une trentaine d'avocats, se sont poursuivies tard dans la nuit de mardi à mercredi derniers. Khaled Drareni sera-t-il libéré ou maintenu en prison? On le saura le 15 septembre, la date à laquelle le verdict du procès en appel du journaliste et des deux militants Samir Benlari et Slimane Hamitouche, sera prononcé. Soit à la veille de la convocation du corps électoral. Certains avocats, en se basant sur les bonnes conditions dans lesquelles s'est déroulé le procès, affichaient leur optimisme de le voir quitter, incessamment, le centre pénitentier. Comme en première instance au tribunal de Sidi M'hamed, le procureur général près la cour d' Alger a requis une peine de 4 ans de prison ferme et une amende de 500 000 dinars contre Khaled Drareni. En guise de dernier mot à la fin du procès, Drareni a indiqué:«je suis un journaliste, pas un criminel. Le journalisme que je pratique ne menace pas la sécurité du pays, mais la protège». à titre de rappel, il a été condamné en première instance, le 10 août dernier à 3 ans de prison ferme, assortis d'une amende de 100 000 dinars et à 4 ans de privation de ses droit civiques. Lors des débats, les mis en cause ont rejeté en bloc les accusations d'«atteinte à l'intégrité du territoire national» et «incitation à attroupement non-armé», portées contre eux. «Depuis le premier jour, je n'ai fait que mon métier de journaliste. Je suis là parce que j'ai couvert le Hirak en toute indépendance», s'est défendu Drarni lors de l'audience. Arrêté samedi 7 mars à Alger alors qu'il couvrait une marche du Hirak, il est incarcéré depuis le 29 mars à la prison de Koléa dans la wilaya de Tipaza. Remis en liberté provisoire depuis le 2 juillet dernier, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche ont comparu libres au procès. Ils ont écopé chacun une peine de 2 ans de prison dont 4 mois fermes avec une amende de 50 000 DA à l'issue de leur procès en première instance.