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Regards reconstruits!
Kacem Noua expose Que vois-je?
Publié dans L'Expression le 17 - 09 - 2020

C'est un étrange artiste peintre pourtant bien installé en France, que nous vous invitons à découvrir. Un artiste méconnu, jusque-là, avant que nous recevions un mail annonçant la tenue de son exposition du 5 novembre au 4 janvier 2021, à la galerie Regard Sud, à Lyon. Que vois-je ? est le titre de cette expo qui s'inscrit effectivement dans la ligne de mire du travail de Kacem Noua, puisque c'est de lui dont il s'agit. Mais il se pourrait que ce soit aussi «Le deuxième ciel»?. Dans le kit presse que nous avons reçu, il est mentionné que «ce nouvel ensemble de travaux se joue de différents niveaux de lecture. Le regard circule à la recherche de l'identité de ce qu'il regarde. Il se déplace de morceaux abstraits à d'au-tres figuratifs par allusion. Ces oeuvres génèrent énergie et mouvements, elles s'enrichissent de leurs paradoxes: picturalité débordante, mais cependant équitablement domestiquée, paysages aquatiques suggérés dans le chaos de leur éffondrement organisé. Leur espace est un lieu de rencontre et d'invitation à l'évasion, de la pure utopie à un soupçon de dystopie».
En effet, que ce soit en acrylique sur toile ou à l'aide d'aquarelle, l'artiste donne à voir des formes invitant à l'interopération tous azimuts comme il le confiera dans une vidéo lors du vernissage d'une de ses expositions, donnée en 2012: «Je donne à voir des traces de peinture, que j'agrandis. Je leur insuffle un trait de caractère qui est particulier. Qui leur permet d'être interprétées par le spectateur d'une manière à ce qu'ils puissent les approprier.» En effet, l'artiste qui est adepte de peinture et de dessin donne à voir des formes hautement colorées, que ce soit rouge ou orange sur un fond blanc, un peu rugueux comme celui d'un mur laissant l'imaginaire placer sur ce que l'on voie. Il y a ici de la densité, de la force picturale et la rugosité aussi sans que l'oeuvre ne soit complètement définie. Loisir ou divertissements, art abstrait ou semi- abstrait, l'artiste invite le spectateur à faire « des exercices oculaires» pour sonder son oeuvre qui n'est pas facile à décrypter. Seule une impression se dégage de ses peintures et dessins.
Un artiste formel à découvrir
Pour rappel, Kacem Noua est né en 1952, à Lyon, de parents algériens. Il vit et travaille à Lyon. Il est diplômé de l'Ecole des beaux-arts de Lyon. Il a déjà pris part à de nombreuses expos personnelles et collectives, en France et à l'étranger mais aussi à autant de salons et de foires artistiques. Il possède à son actif divers ouvrages sur l'art... Ses oeu-vres sont montrées plusieurs fois dans le cadre d'expositions collectives au Musée d'art Contemporain de Lyon (Collection '84 en 1984, Les Griffes de Lyon en 1990, G7 en 1996) qui lui consacre aussi une exposition personnelle en 2003. Il expose également dans des lieux d'exposition dans la région Rhône-Alpes comme au Centre d'art contemporain de Saint-Priest en 1997 ou au Musée Paul-Dini à Villefranche-sur-Saône en 2003. Il est un des artistes invités à la première Biennale d'art contemporain de Lyon, L'Amour de l'art, en 1991. En 2015, Kacem Noua expose ses oeuvres à la galerie Regard Sud en résonance à la Biennale de Lyon et fait partie de l'exposition Un Regard sur la scène artistique lyonnaise au XXe siècle au Musée des beaux-arts de Lyon. Kacem Noua enseigne à l'Ecole supérieure d'art de l'agglomération d'Annecy. L'artiste n'hésite pas à exposer aussi dans les hôpitaux ou à faire découvrir son travail aux enfants des écoles pour s'imprégner de culture et d'art. Parlant de Kacem Noua, le site de l'Institut d'art contemporain de Villeurbanne/Rhône-Alpes, affirme que la «pratique artistique de Kacem Noua s'articule autour de formes représentées dans leurs volumes. Ses oeuvres n'ont pas de fond et ne sont que formes, échappant cependant à la logique de la bi-dimensionnalité ou de la tri-dimensionnalité géométrique. Elles sont toutes soumises à la même succession de tâches, sans prégnance de l'une par rapport aux autres. Aux études préliminaires de rencontres de volumes succède le choix d'un de ces volumes, son agrandissement et son report sur une mince plaque de bois découpée par l'artiste puis peinte une fois le dessin superposé».
Un univers en trompe-l'oeil
À propos de sa technique de travail, il est souligné qu' «après une utilisation vive de la couleur et d'une palette chromatique large, l'artiste pose la couleur dans une démarche temporelle: en utilisant divers tons de gris, il attend du spectateur qu'il en perçoive les nuances dans le temps. Exposées à même un mur blanc, les oeuvres semblent se détacher de celui-ci pour paraître en suspension, comme une simulation informatique dont il serait possible d'appréhender toutes les dimensions». Et de faire remarquer:
«Nombre des oeuvres de Kacem Noua sont des trompe-l'oeil qu'il ne serait pas possible de matérialiser. Certains ne répondent à aucune logique mathématique (par exemple le mouvement improbable de L'anneau circulaire de Rondo, 1988); d'autres sont dotés d'une matérialité, voire d'une stabilité, conférée par l'assemblage de différentes pièces, comme en gravitation, sur un mur d'exposition (a capella, 1994).». Enfin, soutient-on qu' «À la rigueur des figures géométriques, l'artiste oppose aussi la rythmique de motifs sinueux et colorés, évocateurs de volutes ou d'écumes en mouvement». Et de conclure à propos de la peinture de Kacem Noua: «Fortement ornementale, sans prétention narrative, la peinture de Kacem Noua s'est renouvelée ces dernières années par un travail sur la trace via l'usage de la photographie.
La problématique essentielle de l'artiste reste l'illusionnisme de la représentation, la production d'un espace fictionnel par la peinture, l'interrogation du geste pictural lui-même.». Un artiste de talent dont le travail mérite qu'on s y attarde vraiment! Car intéressant du point de vue formel, créatif et esthétique. On n'a pas fini d'y voir et interpréter plein de choses dedans, comme un vrai jeu de cache-cache ou de puzzle énigmatique.


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